Buzyn pour "une tarification au parcours de soins", y compris en médecine de ville

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Par AFP - Paris
Publié le 19 février 2018 - 21:39
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La ministre de la Santé Agnès Buzyn, à l'Assemblée nationale, le 14 février 2018
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© Bertrand GUAY / AFP/Archives
La ministre de la Santé Agnès Buzyn, à l'Assemblée nationale, le 14 février 2018
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Agnès Buzyn a indiqué lundi vouloir "aller vers une tarification à la qualité et au parcours de soins, y compris en médecine de ville, c'est-à-dire (...) ne pas continuer à financer la totalité des actes en ville", notamment pour les soins des maladies chroniques.

"Aujourd'hui, nous tarifons des actes, quelle que soit leur intérêt pour le malade. Ce qui est utile aux malades, y compris en médecine de ville, ça va être donc des tarifications par parcours où les professionnels de ville ou de l'hôpital vont avoir chacun une part de cette rémunération", a expliqué la ministre de la Santé dans L'Épreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l'AFP, Les Echos et Radio classique.

Interrogée sur la conséquence d'une telle réforme, qui pourrait aboutir à la fin du paiement à l'acte chez le médecin généraliste, Mme Buzyn s'en est défendu, en rappelant que "le paiement à l'acte est utile pour toutes les consultations aigües", par exemple "quand vous avez la grippe".

"Mais chez quelqu'un qui a un diabète, qui va vivre avec son diabète vingt ans, dont on sait que chaque année, il doit avoir x consultations, x examens de sang, une consultation chez un podologue, chez un cardiologue, chez un ophtalmo, on peut imaginer tarifer au parcours, par exemple sur les maladies chroniques", a-t-elle ajouté.

"Nous avons prévu de commencer sur les ALD (affections de longue durée, ndlr) et il n'est évidemment pas question de revenir complètement sur le paiement à l'acte, nous savons à quel point les médecins (y) sont attachés".

Selon Mme Buzyn, une telle réforme "éviterait des disparités de pratique, parce qu'on voit que, d'un territoire à l'autre, on a quatre fois plus de césariennes dans une région que dans une autre, trois fois plus de retrait des amygdales dans une région: on se rend bien compte que ces disparités pratiques cachent quelque part des inégalités d'accès aux soins".

Agnès Buzyn a par ailleurs indiqué que "ces réformes ne se feront pas sans les médecins". "C'est à eux de déterminer ce qui est un parcours de qualité pour un malade, ça n'est pas à l'administration de choisir comment soigner un diabétique", a-t-elle encore précisé.

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