Cantines : Guillaume contre un repas végétarien imposé

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Par AFP - Paris
Publié le 22 octobre 2018 - 11:40
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Didier Guillaume, président du groupe PS au Sénat, à Paris, le 15 novembre 2016
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© LIONEL BONAVENTURE / AFP/Archives
Didier Guillaume, photographié au Sénat à Paris en novembre 2016.
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Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a déclaré lundi son opposition à un repas végétarien imposé dans les cantines, se posant en défenseur du choix pour les consommateurs, sur le plateau de la chaîne d'information en continu C-News.

Dans le cadre des débats sur la loi Alimentation, l'Assemblée nationale avait donné son feu vert, par un amendement, à "l'expérimentation" d'un menu végétarien dans les cantines scolaires au moins une fois par semaine et pour une durée de deux ans. Ce test ne s'adresse qu'aux collectivités qui proposent déjà deux menus pour le même repas.

Interrogé sur l'antispécisme (opposition à la hiérarchie entre l'être humain et les animaux), le ministre a estimé qu'il fallait "faire attention quand on va dans cette direction": "Dans la restauration collective, les gens doivent manger ce qu'ils veulent. Moi je suis opposé aux repas de substitution, je suis opposé à une journée de repas végétarien", a déclaré le ministre.

"Chacun doit faire comme il veut, ceux qui veulent manger de la viande en mangent, ceux qui ne veulent pas en manger n'en mangent pas", a précisé M. Guillaume, affirmant son souhait de lutter "contre la maltraitance animale" et rappelant que des mesures ont été prises dans la loi Alimentation, comme l'interdiction de toute nouvelle construction d'élevages de poules en cage.

"Il faut faire attention de ne pas aller trop loin, dans toutes les religions monothéistes, l'animal n'a jamais été l'équivalent de l'homme", a poursuivi M. Guillaume, tout en réitérant sa volonté de lutter contre la souffrance animale.

"Il faut absolument lutter contre la maltraitance, il faut absolument arriver à faire en sorte que les choses se passent mieux dans les abattoirs. Des mesures ont été prises, moi je veux aller plus loin, la souffrance, la maltraitance animale ce n'est absolument pas possible, mais en même temps je ne veux pas rentrer dans le débat philosophique", a conclu le ministre, qui s'est posé en "garant de ceux qui auront de bonnes pratiques dans l'élevage".

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