"Chemise arrachée" : décision mercredi pour les salariés d'Air France

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Par AFP - Paris
Publié le 22 mai 2018 - 13:18
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L'ancien DRH d'Air France Xavier Broseta, dont la chemise arrachée par des manifestants avait eu un retentissement mondial, le 6 octobre 2015 au siège d'Air France à Roissy
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© KENZO TRIBOUILLARD / POOL/AFP/Archives
L'ancien DRH d'Air France Xavier Broseta, dont la chemise arrachée par des manifestants avait eu un retentissement mondial, le 6 octobre 2015 au siège d'Air France à Roissy
© KENZO TRIBOUILLARD / POOL/AFP/Archives

Les images chocs du DRH d'Air France, chemise arrachée par des manifestants, avaient eu un retentissement mondial. Rejugés en mars dans cette affaire, douze salariés et ex-salariés de la compagnie seront fixés sur leur sort mercredi.

Trois à cinq mois de prison avec sursis ont été requis contre quatre d'entre eux, jugés pour violences par la cour d'appel de Paris. Des peines d'amende de 500 euros ont été requis contre huit autres, poursuivis pour des dégradations.

Les faits remontent au 5 octobre 2015. Ce jour-là, une foule de manifestants avait envahi le siège de la compagnie à l'aéroport de Roissy, pour protester contre un projet de restructuration menaçant près de 3.000 emplois.

Xavier Broseta, DRH à l'époque, et Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long-courrier, avaient été violemment pris à partie et avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.

Les images des deux cadres avaient fait le tour du monde. Une "humiliation" pour Pierre Plissonnier, qui avait raconté à la barre avoir eu le sentiment de vivre un "lynchage". L'avocat général avait lui dénoncé des "violences intolérables", qui ont "dégradé l'image d'Air France", mais aussi "les couleurs de la France que la compagnie transporte à travers le monde".

Les prévenus, quasiment tous membres de la CGT, avaient été condamnés en première instance à des peines allant de l'amende à quatre mois de prison avec sursis. L'un avait été relaxé. Leurs avocats ont tous plaidé la relaxe en appel, estimant que leurs clients ne pouvaient être tenus pour responsables des violences.

La décision de la cour d'appel de Paris interviendra alors que la compagnie est empêtrée depuis février dans un conflit social d'ampleur, qui a conduit à la démission du PDG Jean-Marc Janaillac.

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