Alerte attentat : le fonctionnement de l'application SAIP en 4 étapes
Avant l'Euro de football en juillet dernier, le ministère de l'Intérieur a développé une application appelée SAIP pour Système d'alerte et d'information des populations, en cas d'attentat. Mais quelques jours après, le dispositif a montré ses limites en ne signalant un danger sur la Promenade des Anglais à Nice, le 14 juillet, que plusieurs heures après. Depuis, les Français se posent beaucoup de questions sur le fonctionnement de cette application. Et encore plus après l'absence d'alerte jeudi 20 au soir, après l'attaque des policiers sur les Champs-Elysées.
Au niveau national, SAIP a été déclenchée pour la dernière fois en septembre à Paris, le jour de la fausse attaque de l'église Saint-Leu, dans le secteur de Châtelet-Les Halles. RAID, policiers, militaires, hélicoptères, le dispositif de sécurité déployé (pour rien) avait été énorme. Ce qui a semble-t-il un peu échaudé le ministère de l'Intérieur, qui donne normalement, en fonction des informations de la Préfecture de police et de l'ensemble des autorités, l'autorisation de déclencher les notifications sur smartphones via cette application. Depuis, le maître-mot est donc "prudence". Mais quel est donc le protocole si le ministère de l'Intérieur approuve?
Un signalement est d'abord fait par les services d'ordre présents sur les lieux de l'attaque en question, et est transmis au centre interministériel de gestion des crises ou à la Préfecture de police, deux organes de sécurité dépendant du ministère de l'Intérieur.
Ministère qui décide donc dans un second temps si oui ou non il y a lieu de déclencher l'alerte attentat.
Une demande en ce sens est ensuite faite auprès du service informatique qui a développé l'application (Numergy).
Dès réception de l'ordre, un message est rédigé et envoyé sur les téléphones des usagers ayant installé l'application. "Alerte attentat en cours" par exemple, ou un message plus nuancé s'il ne s'agit que de soupçons. Mais des informations sont également communiquées sur les comptes des réseaux sociaux des différentes autorités.
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