Paris - Attaque sur les Champs-Elysées : pourquoi l'alerte attentat n'a pas fonctionné
L'application SAIP, Système d'alerte et d'information des populations, n'a pas averti jeudi 20 au soir les Franciliens aux abords des Champs-Elysées qu'un attentat était en cours et que des policiers avaient été pris pour cible. Pourtant aucune défaillance du système. Il s'agit en effet d'une décision délibérée du ministère de l'Intérieur, qui a la main sur cette application.
Le porte-parole Pierre-Henry Brandet a confié sur les ondes de RTL que les autorités n'avaient pas souhaité affoler la population puisque la situation était sous contrôle. Ne pas déclencher l'alerte était donc "un choix assumé de la préfecture de police (…) car la situation a été figée rapidement et le bouclage du périmètre suffisamment important".
Après avoir ouvert le feu sur les policiers et tué l'un d'eux (Xavier J., 37 ans), au niveau du 102 de la célèbre avenue parisienne, le terroriste Karim C. a été abattu par les forces de l'ordre, qui ont ensuite bouclé les Champs-Elysées, en fermant notamment les bouches de métro y donnant accès.
Le ministère de l'Intérieur, s'il n'a pas fait fonctionner l'application SAIP, a tout de même tenu la population informée via les réseaux sociaux, notamment avec les comptes Twitter de la police nationale et de la préfecture de police. Suffisant selon Pierre-Henry Brandet: "l'information peut être diffusée par voie de presse ou par les réseaux sociaux, via les comptes de la préfecture de police ou du ministère de l'Intérieur. L'important, c'est que l'information soit diffusée, d'une manière ou d'une autre".
Cet attentat est survenu jeudi soir à trois jours du premier tour d'une élection présidentielle sous haute tension. Plusieurs candidats ont d'ailleurs annulé leurs déplacements ce vendredi, dont Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron.
Pour tout connaître de l'application SAIP, cliquez-ici
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