Début du vote pour les législatives au Kurdistan d'Irak

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Par AFP - Erbil
Publié le 30 septembre 2018 - 09:03
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Un membre des forces kurdes montre son doigt couvert d'encre après avoir déposé son bulletin de vote pour les élections du Parlement local dans la région autonome du Kurdistan d'Irak, le 28 septembre
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© SHWAN MOHAMMED / AFP
Un membre des forces kurdes montre son doigt couvert d'encre après avoir déposé son bulletin de vote pour les élections du Parlement local dans la région autonome du Kurdistan d'Ir
© SHWAN MOHAMMED / AFP

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche au Kurdistan d'Irak pour renouveler le Parlement de la région autonome du nord de l'Irak, en lutte pour se reconstruire économiquement après le fiasco du référendum d'indépendance.

Jusqu'à 15H00 GMT, près de 3,1 millions d'électeurs sont attendus dans les trois provinces qui composent le Kurdistan irakien, autonome depuis 1991.

Il s'agit du premier scrutin depuis un "oui" massif à la sécession vis-à-vis de Bagdad fin septembre 2017. Après cette consultation, tenue contre l'avis de Bagdad et de la communauté internationale, le pouvoir central a repris aux Kurdes les zones disputées et surtout, les revenus vitaux du pétrole.

Les électeurs devront départager 673 candidats issus de 29 mouvements politiques qui s'affrontent pour les 111 sièges du Parlement local.

Onze de ces sièges sont réservés aux minorités ethniques et religieuses: cinq pour les Turkmènes, cinq pour les chrétiens et un pour les Arméniens.

L'Assemblée actuelle est dominée, comme le gouvernement du Kurdistan d'Irak, par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du leader Massoud Barzani, qui a quitté la présidence de la région autonome.

Le PDK y compte 38 sièges, suivi de son rival historique l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), du défunt président irakien Jalal Talabani, avec 18 sièges.

Le rapport de force qui se dessinera à l'issue du vote de dimanche sera examiné de près par les hommes politiques et les observateurs en Irak.

Car lundi, le Parlement fédéral à Bagdad élira le président de la République, un poste traditionnellement réservé à un Kurde, et jusqu'ici toujours attribué à l'UPK.

Cette année, pour la première fois, le PDK présente un candidat, Fouad Hussein, l'ancien directeur de cabinet de Massoud Barzani. L'augmentation du nombre de ses députés que prédisent de nombreux experts pourraient donc changer la donne sur la scène politique kurde.

Face au PDK et à l'UPK, Goran (changement, en kurde) est la principale force d'opposition avec 24 sièges, suivi de l'Union islamique (10 sièges) et de la Jamaa Islamiya (6 sièges).

La seule nouvelle force en présence est le mouvement "Nouvelle Génération", formé en 2018 et qui a remporté quatre sièges au Parlement central à Bagdad lors des législatives de mai.

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