Des moutons au pied d'une prison, échappée bucolique en Isère

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Par AFP - Saint-Quentin-Fallavier
Publié le 27 mars 2018 - 18:53
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Moutons au pied de la prison de Saint-Quentin-Fallavier
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© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Moutons au pied de la prison de Saint-Quentin-Fallavier
© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Une dizaine de moutons des Landes de Bruyère, une espèce menacée, viennent de prendre leurs quartiers au pied de la prison de Saint-Quentin-Fallavier en Isère pour remplacer les tondeuses à gazon, mais pas seulement.

L'éco-pâturage a le vent en poupe et beaucoup d'entreprises y recourent désormais. Certaines prisons s'y sont mises et notamment Bourg-en-Bresse, explique l'association Naturama, qui avait convié la presse mardi.

Car l'avantage est multiple. Déjà économique puisque la tonte naturelle coûte environ 30% moins cher que la tonte mécanique. De plus, les moutons sont une garantie de biodiversité: leurs excréments vont ramener les insectes coprophages (qui mangent les matières fécales), qui vont eux-mêmes faire venir des prédateurs (grenouilles, oiseaux) sur cette zone devenue "monospécifique" avec quelques trèfles qui se battent en duel, raconte Christophe Darpheuil, directeur de l'association.

Mais surtout, il espère que ces moutons amélioreront le bien-être des gardiens de prison. "Ca fait du mouvement, au moins le surveillant dans le mirador a quelque chose à regarder", relève Thibaut Dionet, le responsable infrastructure et sécurité de la prison.

Car les moutons se trouvent justement dans le "glacis", cette zone tampon, entre les murs en béton et les grillages entourant le site.

Au début, il y a bien eu quelques réticences et inquiétudes. Les moutons ont-ils assez d'eau ? N'ont-ils pas froid ?

Alors il a fallu faire de la pédagogie, expliquer que les moutons des Landes de Bruyère sont une race extrêmement rustique originaire des Pays-Bas. Le troupeau n'a donc pas besoin de cabane, un élément important pour assurer la sécurité ici.

Mais après deux mois de cohabitation, les bienfaits se font déjà ressentir et on croise la petite "Véro", première née de cette vie en bordure de prison, un clin d'oeil à la vraie Véronique, une surveillante qui a légèrement paniqué voyant sa mère mettre bas toute seule, sans aucune assistance humaine.

Les détenus, eux, auront peu d'interaction avec les bêtes, à part quelques bêlements ou sons de cloche qui parviendraient jusqu'à eux. Mais les familles qui viennent en visite trouveront peut-être que l’accueil est désormais un peu plus chaleureux.

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