Enquête sur la bande du "Petit Bar" : Antony Perrino incarcéré

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Par AFP - Ajaccio
Publié le 28 janvier 2021 - 19:47
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Antony Perrino (C) avec son avocat au tribunal d'Ajaccio, le 25 juin 2019
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© Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP/Archives
Antony Perrino (C) avec son avocat au tribunal d'Ajaccio, le 25 juin 2019
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L'entrepreneur et ancien PDG de Corse-Matin, Antony Perrino a été placé jeudi en détention provisoire à Aix-en-Provence dans une affaire de blanchiment d'argent lié à la bande criminelle du Petit Bar, ont indiqué à l'AFP la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille et son avocat.

Le poids lourd de la construction immobilière en Corse et président de la fédération du BTP de Corse-du-Sud avait été mis en examen le 16 janvier pour blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux et association de malfaiteurs dans une enquête sur le blanchiment des activités illicites de la bande criminelle dite du Petit Bar.

Il avait été placé sous contrôle judiciaire, une décision contestée par le parquet de Marseille qui a fait appel devant la chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence et a obtenu gain de cause jeudi.

"Je suis très surpris de cette décision laconique, contraire à celle très motivée du premier juge", a indiqué à l'AFP l'avocat de M. Perrino, Me Thierry Marembert en annonçant son intention de former un pourvoi en cassation.

"M. Perrino a toujours été à la disposition de la justice et continuera à clarifier ce qui doit l'être", a-t-il ajouté.

Dans cette enquête financière, 20 autres personnes, en plus de M. Perrino, ont été interpellées le 10 janvier à Ajaccio et Paris et neuf au total ont été mises en examen.

Parmi ces personnes appartenant au cercle proche des membres présumés du Petit Bar -compagnes et famille- figure le chef présumé de la bande, Jacques Santoni, lourdement handicapé depuis 2003 et dont le transfert à la maison d'arrêt de Fresnes, un "établissement spécialisé" en région parisienne où il pourra recevoir les "soins appropriés", a été ordonné par les magistrats instructeurs.

Figurent également Sonia Susini-Santoni, l'épouse de Jacques Santoni, et son frère Jean-Laurent Susini, tous deux écroués et soupçonnés d'avoir aidé le chef du "Petit Bar" à blanchir 2,3 millions d'euros grâce à un gain de 4,6 millions d'euros remporté au loto par Jean-Laurent Susini.

L'enquête a permis "de mettre en évidence des manipulations d'espèces, de nombreux mouvements financiers internationaux ainsi que des investissements immobiliers suspects, le tout portant sur des sommes dépassant largement les revenus déclarés des mis en cause", avait indiqué Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille, à l'issue des mises en examen.

Selon des chiffres avancés par le quotidien "Le Monde", ces malversations porteraient "sur un total de 48 millions d'investissements offshore et immobiliers".

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