Espagne : Sanchez ne publiera pas la liste des amnistiés fiscaux qui pourrait inclure Juan Carlos

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Par AFP - Madrid
Publié le 17 juillet 2018 - 19:57
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Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à Madrid, le 01 juin 2018
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© Emilio Naranjo / POOL/AFP/Archives
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à Madrid, le 01 juin 2018
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Le chef du gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez a affirmé mardi qu'il ne publierait pas la liste des bénéficiaires d'une amnistie fiscale accordée en 2012 dont l'ancien roi Juan Carlos aurait profité, selon son ex-maîtresse.

Le gouvernement de droite de Mariano Rajoy, à qui Pedro Sanchez a succédé à la tête du pays, avait pris cette mesure en pleine crise économique en assurant qu'elle permettrait à l'Etat de collecter de l'argent pour réduire son déficit.

L'amnistie fiscale, ouverte à des particuliers et des entreprises, a été annulée en 2017 par la Cour constitutionnelle qui a accusé le gouvernement d'avoir "abdiqué" face à son obligation de garantir la juste contribution de tous au Trésor public.

Mais devant les députés, Pedro Sanchez a rappelé que la décision de la Cour n'était pas rétroactive. "Il n'est pas possible de revenir sur les cas ayant bénéficié de cette amnistie" ni "de publier les noms", a-t-il déclaré. "Je n'ai aucune idée de qui sont les amnistiés", a-t-il ajouté.

Depuis plusieurs jours, l'ancien roi Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014 après plus de 38 ans de règne, est soupçonné d'en avoir bénéficié.

Des médias en ligne ont publié des enregistrements de son ex-maîtresse, l'aristocrate allemande Corinna zu Sayn-Wittgenstein, où elle suggère que l'ancien roi a bénéficié de cette amnistie et qu'il aurait ouvert des comptes en Suisse au nom d'un cousin résidant à Monaco, Alvaro d'Orléans Bourbon.

"Il a mis à son nom les comptes bancaires en Suisse qui ne sont pas revenus avec l'amnistie", dit-elle dans l'une de ces bandes-son.

La publication des noms des bénéficiaires de l'amnistie fiscale était pourtant une promesse de Pedro Sanchez avant son arrivée début juin au gouvernement, a rappelé le parti de gauche radicale Podemos.

"Les citoyens de notre pays ont le droit de savoir si le roi émérite est ou non un fraudeur", a lancé à Pedro Sanchez la députée Ione Belarra.

Le chef du gouvernement, très minoritaire au Parlement et dépendant de partis comme Podemos, a néanmoins annoncé que son exécutif présenterait un projet de loi visant à interdire de futures amnisties fiscales.

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