Hausse des prix des fruits et légumes : agriculteurs et distributeurs assument

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 22 avril 2020 - 22:10
Mis à jour le 23 avril 2020 - 00:22
Image
Culture de salades le 5 aoû 2009 à Douvres la Délivrande, près de Caen
Crédits
© MYCHELE DANIAU / AFP/Archives
Culture de salades le 5 aoû 2009 à Douvres la Délivrande, près de Caen
© MYCHELE DANIAU / AFP/Archives

Manger des fruits et légumes coûte plus cher depuis le début du confinement, notamment car davantage de produits français sont proposés aux consommateurs, assument des représentants des agriculteurs et de la grande distribution.

Certains fruits et légumes ont augmenté de 9% en moyenne depuis le début du confinement, selon une étude mercredi de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui a relevé les prix dans plus de 4.600 drives.

D'après ses calculs, basés sur 17 catégories et variétés de fruits et légumes, la hausse est de 6% pour les produits conventionnels et de 12% pour les produits bio "entre la semaine du 2 au 7 mars (soit 2 semaines avant le confinement) et celle du 6 au 11 avril (4e semaine de confinement)".

Certains prix au kilo se sont même envolés: +23% pour le navet, +25% pour la tomate grappe bio, relève UFC-Que-Choisir.

Devant ces chiffres, la filière tique: "On fait tout pour maintenir l'accessibilité de nos produits. On estime qu'il y aura une inflation très marginale pour les fruits et légumes" en avril, "de moins de 3%", a déclaré à l'AFP Laurent Grandin, président de l'interprofession Interfel.

Il souligne que les prix augmentent systématiquement entre mars et avril, du fait du changement de saison, et réfute toute "envolée spectaculaire des prix" cette année malgré des surcoûts pour les producteurs, en raison notamment du renchérissement des transports.

La hausse s'explique aussi par l'évolution de l'offre, avec davantage de produits français mis en rayons, fait valoir la profession.

"Les fruits et légumes sont plus chers parce que ce sont les fruits et légumes français", a déclaré pour sa part Christiane Lambert, présidente du premier syndicat agricole FNSEA, sur France Info, évoquant des "coûts de production plus élevés" qu'ailleurs. Aujourd'hui les producteurs "vendent leurs asperges et leurs fraises avec un prix rémunérateur (...) c'est bien".

La hausse des prix "est un faux débat, très franchement, ce sont de mauvaises polémiques", a affirmé de son côté Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), sur BFM TV.

"Il se trouve que les fraises françaises sont 70% à 100% plus chères qu'une fraise espagnole, mais c'est nettement meilleur. (...) Donc c'est tout à fait normal, une hausse totalement assumée pour aider les agriculteurs français, et je crois qu'on devrait au contraire se féliciter tous de cette orientation", a-t-il insisté.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.