Inde : funérailles des paramilitaires tués, appels à la vengeance

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Par Jalees Andrabi with Parvaiz Buhkari in Srinagar - New Delhi (AFP)
Publié le 16 février 2019 - 13:26
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Des proches d'un paramilitaire tué dans un attentat au Cachemire lors de ses funérailles à Agra le 16 février 2019
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© Pawan Sharma / AFP
Des proches d'un paramilitaire tué dans un attentat au Cachemire lors de ses funérailles à Agra le 16 février 2019
© Pawan Sharma / AFP

Des milliers de personnes en Inde ont assisté samedi aux funérailles de plusieurs des 41 paramilitaires tués dans un attentat au Cachemire, qui a suscité des appels à la vengeance.

Un attentat suicide, revendiqué par un groupe islamiste basé au Pakistan, a frappé jeudi après-midi un convoi transportant quelque 2.500 paramilitaires de la Central Reserve Police Force (CRPF) de retour de congés. L'attaque, qui s'est produite sur une autoroute à une vingtaine de kilomètres de Srinagar, est la plus meurtrière depuis le début de l'insurrection dans cette région poudrière disputée avec le Pakistan.

Des chaînes de télévision montraient samedi la foule transportant des cercueils recouverts du drapeau indien dans plusieurs villes dont Gaya (est) et Unnao (nord). Les corps des paramilitaires ont été ramenés vendredi soir à New Delhi.

Le Premier ministre Narendra Modi a promis de "faire payer le prix fort" aux responsables de l'attentat.

"Je suis fier du martyre de mon fils. J'attends du gouvernement indien qu'il venge ces meurtres", a déclaré aux journalistes le père de l'un des soldats, Brish Soreng.

L'Inde reproche au Pakistan de laisser l'organisation Jaish-e-Mohammed (JeM), qui a revendiqué l'attaque, opérer en toute liberté sur son territoire et s'en servir comme base arrière dans son combat contre New Delhi.

Région himalayenne revendiquée par les deux nations depuis la fin de la colonisation britannique en 1947, le Cachemire est divisé de facto entre ces frères ennemis d'Asie du Sud. Les forces indiennes dans la partie sous contrôle de New Delhi sont estimées à un demi-million d'hommes, ce qui en fait l'une des zones les plus militarisées du monde.

L'Inde accuse de longue date le Pakistan de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée, ce qu'Islamabad a toujours démenti.

Le conseiller à la sécurité du président américain Donald Trump, John Bolton, a appelé son homologue indien Ajit Doval, promettant de travailler avec l'Inde afin "que le Pakistan cesse d'être un havre pour JeM et les groupes terroristes qui ciblent l'Inde, les Etats-Unis et d'autres dans la région", a indiqué samedi le ministère indien des Affaires étrangères.

L'attentat a suscité des manifestations de colère dans de nombreuses villes indiennes ainsi que des veillées à la bougie. De nombreux internautes exprimaient leur fureur sur les réseaux sociaux et plusieurs chaînes de télé appelaient à la guerre avec le Pakistan.

"La vengeance est le seul mot qui me vienne à l'esprit", a twitté Babul Supriyo, ministre dans le gouvernement de Modi.

Un couvre-feu a été décrété à Jammu, dans la partie à majorité hindoue de l'État du Jammu-et-Cachemire, après des manifestations violentes, lors desquelles au moins 12 personnes ont été blessées, selon les médias locaux.

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