La Bourse de Paris avance lentement avant la Fed et Thanksgiving

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Par AFP
Publié le 22 novembre 2017 - 10:02
Mis à jour le 25 novembre 2017 - 08:05
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Après avoir repris quelques couleurs cette semaine, la Bourse de Paris devrait poursuivre sur sa lancée dans les jours à venir, à la faveur du retour des investisseurs américains après Thanksgiving, même si les autres places européennes se sont montrées moins entreprenantes.

"Nous restons très positifs au sujet des Bourses européennes et relativement confiants sur le calendrier à la fois économique et politique aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis" d'ici la fin de l'année, souligne auprès de l'AFP Isabelle Mateos y Lago, directrice générale au BlackRock Investment Institute.

La série de statistiques publiée jeudi en Europe est venue "confirmer la très grande vigueur de la reprise en cours", selon elle, alors que "tous les indicateurs sont ressortis pratiquement au-delà des anticipations".

La croissance de l'activité privée dans la zone euro s'est en effet accélérée en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis avril 2011.

En France également, "nous avons eu de très bons chiffres PMI", renchérit Régis Bégué, associé gérant de Lazard, tandis que le climat des affaires s'y est de nouveau amélioré en novembre, atteignant son plus haut niveau depuis près de dix ans.

Les Bourses de Francfort et de Londres ont toutefois eu à affronter une météo moins clémente cette semaine, la première continuant à pâtir de la crise politique allemande tandis que la seconde a connu un accès de faiblesse après la présentation du budget britannique, marqué par une révision en nette baisse des perspectives de croissance.

"Sur la semaine écoulée, les incertitudes concernant la formation du gouvernement en Allemagne ont sans doute pesé un petit peu sur le sentiment en Europe, mais la situation commence à se présenter légèrement mieux avec la possibilité d'une grande coalition avec le SPD", juge Mme Mateos y Lago.

Les banques centrales américaine et européenne ont également publié les comptes-rendus de leurs dernières réunions de politique monétaire, qui n'ont toutefois pas réservé de grosses surprises.

"Côté américain, nous avons eu une confirmation que la Fed est bien partie pour augmenter ses taux au mois de décembre" même si "un peu plus de craintes que ce qui était perçu jusque-là" ont affleuré "quant à la robustesse de l'inflation", rappelle Mme Mateos y Lago.

- Pas de "gains mirobolants" à attendre -

En ce qui concerne la BCE, "ce qui a retenu l'attention des marchés a été la confirmation du fait que finalement, il y a un débat au sein de l'institution sur l'opportunité d'arrêter le programme de rachats d'actifs au mois de septembre ou de le poursuivre", ajoute-t-elle.

"L'autre événement de la semaine a été la remontée du prix du pétrole, qui se poursuit dans l'attente de la réunion de l'Opep le 30 novembre. Elle sera un tournant important pour savoir si le cartel est capable de se mettre d'accord sur une politique générale", relève M. Bégué.

Une flopée d'indicateurs de confiance sont également attendus des deux côtés de l'Atlantique la semaine prochaine, mais ce sont surtout les chiffres de l'inflation en zone euro pour novembre qui focaliseront l'attention des investisseurs, après des données décevantes en octobre.

Car le plus gros défi des Bourses européennes reste, en cette fin 2017, de trouver de nouveaux catalyseurs de hausse alors qu'elles ont déjà beaucoup monté.

Il faut "être réaliste", selon Mme Mateos y Lago: "on ne s'attend pas à des gains mirobolants d'ici la fin de l'année car il y a déjà eu des rendements qui ont dépassé toutes les espérances".

"Nous sommes toujours dans cette configuration de croissance synchronisée où finalement il faut vraiment afficher une performance très forte" pour sortir son épingle du jeu, poursuit-elle.

Pour autant, une correction à court terme semble également peu probable, à moins d'une reprise très brutale de l'inflation, plus susceptible de se produire en 2018.

"Il peut y avoir un effet assez important l'année prochaine si nous percevons une résurgence de l'inflation aux Etats-Unis, alors qu'en Europe, le fait que la conjoncture s'améliore significativement va probablement à un moment donné infléchir la politique de la BCE", observe M. Bégué.

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