L'Afrique du Sud revoit ses prévisions de croissance à la baisse

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Par Michelle GUMEDE - Le Cap (AFP)
Publié le 24 octobre 2018 - 19:40
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Le ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni (2e à gauche), marche en compagnie de hauts fonctionnaires le 24 octobre 2018 au Cap
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© Rodger BOSCH / AFP
Le ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni (2e à gauche), marche en compagnie de hauts fonctionnaires le 24 octobre 2018 au Cap
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Le nouveau ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, a revu à la baisse mercredi les prévisions de croissance du pays de 1,5% à 0,7% pour 2018, alors que la première puissance industrielle a plongé cette année dans la récession.

"Les prévisions de croissance pour l'Afrique du Sud ont été revues à la baisse de 1,5% à 0,7%. La croissance devrait dépasser les 2% en 2021 avec le retour de la confiance", a déclaré M. Mboweni devant le Parlement au Cap.

"Pour les Sud-Africains ordinaires, on est dans une période difficile. Les prix, notamment de l'électricité et des carburants, ont augmenté. Il est inadmissible que le chômage soit si élevé" à près de 28%.

Le pays "se trouve à un tournant" en raison d'une croissance très faible, un taux de chômage record et une dette publique exponentielle, a poursuivi le ministre, qui s'est engagé à "stabiliser la dette" et à "la diminuer le plus rapidement possible."

M. Mboweni compte stabiliser la dette à 60% du PIB en 2024 et faire passer le déficit de 4,2% en 2019/2020 à 4% en 2021/2022.

Il s'est également engagé à rétablir la confiance dans les institutions publiques, entachées par des affaires de corruption sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018).

En février, ce dernier a été contraint à la démission et remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, le patron du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin officielle de l'apartheid en 1994.

M. Ramaphosa s'est fait fort d'éradiquer la corruption et de relancer l'économie du pays. Mais les résultats ne sont pour l'instant pas au rendez-vous, à environ six mois des élections générales.

"Des problèmes graves de gouvernance existent à travers tout le secteur public", a concédé mercredi M. Mboweni.

"Trop d'argent a disparu. Nous devons restaurer la bonne gouvernance et lutter contre la corruption sous toutes ses formes. (...) Nous devons réparer les institutions gouvernementales entachées, puisque leur manquement a des conséquences avant tout sur les foyers les plus pauvres", a estimé le ministre.

Depuis des semaines, une commission est chargée de se pencher sur les nombreux scandales qui ont émaillé la fin du règne de M. Zuma, notamment le pillage des caisses de l'Etat et des entreprises publiques.

M. Mboweni est le cinquième ministre des Finances en trois ans, après la démission, il y a deux semaines, de son prédécesseur, le respecté Nhlanhla Nene, aussi mis en cause dans une enquête de corruption.

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