Larcher appelle les élus corses à rencontrer le président de la République

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Par AFP - Paris
Publié le 03 avril 2019 - 10:37
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Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a appelé mercredi les élus corses à ne pas pratiquer "la politique de la chaise vide" et à rencontrer le président de la République lors de sa visite sur l'île jeudi, même pour "lui dire les choses désagréables".

"Je souhaite que les élus de la collectivité Corse aillent à la rencontre du président de la République, qu'ils participent au débat, y compris pour dire les choses désagréables, y compris pour faire des contre-propositions", a expliqué le président du Sénat sur Cnews.

Emmanuel Macron doit boucler son marathon des grands débats jeudi par un ultime rendez-vous tendu en Corse, boudé par les nationalistes qui appellent à une journée "île morte".

"La politique de la chaise vide, c'est le contraire des principes dont on a besoin dans ces périodes de tensions, d'interrogations", a estimé M. Larcher, pour qui "le président de la République, c'est le père de la nation et refuser de le rencontrer, c'est pour moi un contresens".

"Je ne donne de leçon à personne mais j'appelle toujours à ce qu'on se retrouve autour d'une table", a-t-il ajouté.

Malgré une interview au ton conciliant mardi matin dans Corse Matin, où Emmanuel Macron s'est dit "disponible et volontaire" pour débattre avec les élus insulaires, les deux dirigeants de l'île, le président autonomiste du conseil exécutif Gilles Simeoni et l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, ont confirmé mardi qu'ils boycotteraient le grand débat.

M. Larcher a aussi noté des "points de convergence" avec le président de la République sur une possible révision de la Constitution concernant la Corse.

"Sur la question de la Corse, sur l'élément qu'on appelle la différenciation - comment on traite des territoires de manière différente - j'ai toujours dit que j'étais favorable à ce que l'article 72-5 parle de la Corse avec sa spécificité insulaire, géographique, économique et prévoie une habilitation à ce qu'on adapte les lois et les règlements (...) sous le contrôle du Parlement et du Conseil constitutionnel".

"Nous sommes disponibles autour du principe d'une République indivisible, mais en même temps d'une capacité d'adaptation, de différenciation", a-t-il résumé.

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