Le corps du fugitif traqué pour féminicide retrouvé dans les Alpes-Maritimes

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Par Fabien NOVIAL - Gréolières (France) (AFP)
Publié le 20 juillet 2021 - 14:09
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Des membres du GIGN en intervention le 19 juillet 2021 au dessus du village de Gréolières dans les Alpes Maritimes, mobilisés pour traquer un homme en fuite soupconné de féminicide.
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© Nicolas TUCAT / AFP
Des gendarmes en discussion avec un habitant du village de Gréolières, le 19 juillet 2021, lors de la traque d'un homme soupçonné de féminicide
© Nicolas TUCAT / AFP

Après deux jours de traque, le corps de Marc Floris, ce fugitif de 33 ans soupçonné d'avoir tué une jeune femme près de Saint-Tropez (Var) après une brève relation où il s'était montré "relativement harcelant", a été retrouvé mardi à Gréolières (Alpes-Maritimes).

Son corps "relativement abimé" a été découvert vers 12H50 dans "des reliefs montagneux" et "escarpés", a expliqué le procureur adjoint de Draguignan (Var), Guy Bouchet, lors d'une conférence de presse sur place.

Moins de 20 minutes plus tard, il était identifié comme étant le suspect traqué par les gendarmes depuis 48 heures. Suicide, chute accidentelle ou autre: seules les investigations médicolégales permettront de déterminer précisément les causes de la mort, a insisté le procureur.

Depuis dimanche soir, les gendarmes, dont des membres de ses unités d'élite du GIGN et l'ensemble des services de l'Etat étaient mobilisés dans cette commune montagnarde pour retrouver ce trentenaire "armé et dangereux" suspecté d'avoir tué d'une balle dans la tête une femme de 32 ans, Doriane, près de Saint-Tropez.

Quelques 200 gendarmes appuyés par des équipes cynophiles et des hélicoptères ratissaient depuis dimanche un terrain "particulièrement difficile d'accès", explorant une à une les quelque 90 grottes d'une zone bien connue du suspect, qui a grandi à Gréolières.

- "Comportement harcelant" -

Mardi après-midi, la fin de la traque était visible sur place: des groupes de gendarmes ôtaient leurs équipements sur le terrain du club de parapente local, à côté des hélicoptères mobilisés depuis dimanche pour les aider à quadriller la zone, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les enquêteurs étaient sur la trace de Marc Floris depuis la découverte dimanche matin, par un livreur de journaux, du corps de Doriane devant sa résidence du Plan-de-la-Tour, sur les hauteurs de Saint-Tropez.

Identifié par les enregistrements des caméras de vidéosurveillance de la résidence et l'analyse technique du téléphone de la victime, ce salarié d'une entreprise de travaux publics dans les Alpes-Maritimes, avait bien eu "une relation sentimentale" avec la jeune femme, mais celle-ci avait "duré fort peu de temps", a insisté mardi le procureur adjoint de Draguignan.

Dans le cadre de cette relation, Marc Floris avait manifesté "un caractère relativement harcelant", a précisé le magistrat.

Il avait fui vers le village de ses parents, Gréolières, et avait tiré à deux reprises, sans les blesser, sur les gendarmes venus encercler la maison familiale dimanche soir.

Après Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, qui l'avait appelé lundi soir à "déposer les armes" et "se livrer", c'est le maire de la commune qui avait tenté à son tour d'interpeller le jeune homme.

Mardi, après le dénouement tragique, il a dit penser à présent "à ses parents, à lui qui a choisi cette issue redoutée de tous et bien sûr à (s)on collègue du Plan-de-la-Tour et à l'autre victime". "Il faudra être attentifs aux parents, le village va sûrement continuer à en parler, mais comme toutes les situations de drame, la vie reprend, la vie continue", a ajouté Marc Malfatto.

Le suspect, qui a grandi à Gréolières, était inconnu de la justice et semble avoir "été pris d'un coup de folie meurtrier, dramatique", a indiqué lundi le commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes le colonel Nasser Boualam, qui commandait les opérations de recherche.

Un hommage doit être rendu à la victime à Plan-de-la-Tour où elle vivait, mercredi à 18H00.

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