Macron : penser améliorer la situation de "gilets jaunes" par l'ISF "c'est de la pipe"

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Par AFP - Grand Bourgtheroulde
Publié le 15 janvier 2019 - 19:29
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Emmanuel Macron lance le grand débat devant les maires normands réunis à Grand Bourgtheroulde, le 15 janvier 2019
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© Ludovic MARIN / POOL/AFP
Emmanuel Macron lance le grand débat devant les maires normands réunis à Grand Bourgtheroulde, le 15 janvier 2019

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Penser qu'en rétablissant pleinement l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), "la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera, c'est de la pipe", a déclaré Emmanuel Macron mardi à lors de l'ouverture du Grand débat national devant des élus de l'Eure.

"Il ne faut pas raconter des craques: c'est pas parce qu'on remettra l'ISF comme il était il y a un an et demi que la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera. Ça, c'est de la pipe", a déclaré le chef de l'Etat.

"Ce que je sais, c'est que si je le faisais demain, les quelques-uns qui étaient en train de revenir et de créer de l'emploi diraient: +on a compris, celui-là il est comme les autres, dès qu'il y a un coup de grisou, lui, il remballe ses idées et il est reparti. Non ! Non !", s'est exclamé M. Macron.

La question de l'ISF, mise en avant par de nombreux gilets jaunes, n'est "pas du tout un tabou, ni un totem". Mais "le gouvernement a pris des textes et le parlement a voté ce sur quoi en tant que candidat je m'étais engagé. Donc il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de tromperie. Et ça me semble être une bonne règle démocratique de faire ce sur quoi on s'est engagé auprès de ses concitoyens", a expliqué M. Macron.

"Beaucoup de gens disent: il faut remettre l'ISF comme ça on serait juste (...) D'abord je leur demande: est-ce qu'on vivait mieux avant ? Ben non. Beaucoup de problèmes dont ils nous parlent, pardon de le dire, y compris quand il y avait un ISF très important, il n'étaient pas réglés, leurs problèmes", a-t-il développé, avant d'ajouter, manifestement interpellé par l'assistance: "ça ne les a pas résolus de le supprimer non plus".

"Les gens qui étaient vraiment fortunés, ça fait bien longtemps qu'ils étaient partis. (...) Ils faisaient des holding, ils faisaient de la dette et ils ne le payaient pas. Donc qui payait l'ISF ? Les gens qui n'étaient pas assez riches pour ou créer de la dette, ou pour partir. Et la plupart du temps ce sont des gens qui créaient de l'emploi chez nous. C'est ça la réalité", a-t-il dit, applaudi par une partie de la salle.

L'ISF a été transformé en 2017 en "impôt sur la fortune immobilière" (IFI), de façon à inciter, selon l'excutif, les épargnants aisés à investir dans les entreprises.

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