Bruno Le Roux : "les élucubrations extrémistes de Christian Estrosi sont reprises par Nicolas Sarkozy"

Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, était ce matin l'invité d'Europe-1. Il a défendu des moyens adaptés pour la Défense et fustigé les déclarations polémiques de Christian Estrosi sur "les cinquièmes colonnes de l'islamo-fascisme".

Le budget de la Défense débattu ce mercredi à l'Elysée

"L'armée a dans ce moment notre soutien permanent car elle est mise à contribution sur plusieurs terrains qu'on ne peut pas hiérarchiser en disant +celui-ci est plus important que celui-là+".

"Le président de la République dira, je le pense, qu'il faut un effort supplémentaire que je soutiendrai. Il doit y avoir et il y aura à l'Assemblée nationale un soutien total et, je l'espère, pas seulement de la majorité".

"La décision ne sera pas mi-chèvre mi-chou. La menace ne disparaît pas parce que nous avons des difficultés budgétaires".

"Nous voterons la semaine prochaine la loi sur le renseignement et il y a aujourd'hui des débats indignes comme si nous voulions un système généralisé d'écoutes de nos citoyens".

 

La loi Macron largement modifiée par les sénateurs

"Ils l'ont détricotée beaucoup et je n'y ai pas vu d'améliorations, donc vivement que le texte revienne à l'Assemblée nationale et que nous puissions très vite voter".

"Quand on dénature un texte, on ne s'étonne pas de ne pas être écouté par l'Assemblée nationale".

 

Les propos polémiques de Christian Estrosi

"Je n'ai pas entendu beaucoup de réactions favorables. L'expression la plus grave c'est +la cinquième colonne+ (nom donné aux partisans du dictateur Franco infiltrés dans les rangs des républicains durant la guerre d'Espagne, NDLR). Ça veut dire qu'il y aurait un ennemi invisible sur notre territoire (…) et il n'est pas question de dénoncer ceux qui vivent autour de nous".

"Ce sont des élucubrations extrémistes reprises par Nicolas Sarkozy qui pour combattre le Front national a décidé de le copier. Il est sur un front où on veut piquer les mots du Front national pour aller chercher son électorat, ça n'a pas grand-chose de républicain".

 

Jean-Marie Le Pen accusé d'avoir un compte en Suisse

"Je trouve qu'il y a une grande mansuétude vis-à-vis du Front national dans cette histoire. Pour un autre parti, ça ferait les unes de la presse".

"Je demande que comme partout ailleurs il y ait des comptes à rendre. Des comptes qui sont ceux de la famille Le Pen".