Élections régionales : Jean-Paul Huchon se range derrière Claude Bartolone en Ile-de-France

Via un communiqué commun, Jean-Paul Huchon et Claude Bartolone ont officialisé le soutien du premier au second, qui reste donc seul socialiste en course pour les élections régionales en Ile-de-France. Après le rassemblement de son camp, reste désormais au président de l'Assemblée nationale à travailler à celui de la gauche.

C'était attendu, c'est désormais officiel. Le président socialiste de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon a annoncé publiquement son soutien à Claude Bartolone, qui devient ainsi le seul candidat du PS restant en lice pour les élections régionales de décembre prochain. Le président de l'Assemblée nationale ayant rallié un à un tous les rivaux de son camp, il n'y aura donc pas de primaire socialiste pour désigner le chef de file du parti dans la région capitale.

"Les conditions du rassemblement des socialistes derrière Claude Bartolone sont aujourd’hui réunies. Tous deux, candidat des socialistes Claude Bartolone, NDLR) et président de région (Jean-Paul Huchon), travailleront ensemble à un rassemblement plus large encore, permettant la victoire de la gauche en décembre prochain. Les Francilien-ne-s ont besoin d’une Région à gauche pour qu’elle continue de réduire les inégalités sociales et territoriales", annonce un communiqué commun des deux ténors publié dans la soirée de mardi 11. En échange d'un accord dont les termes sont encore tenus secrets, Jean-Paul Huchon met donc ses puissants réseaux, lui qui dirige la région depuis 17 ans, au service de Claude Bartolone.

Candidat surprise qui clamait quelques jours seulement avant sa candidature qu'il "n'irai pas", Claude Bartolone a réussi son entrée en lice. Sans coup férir, celui qui se veut le candidat du "rassemblement" a réuni derrière son nom l'ensemble des prétendants socialiste, déclarés ou non, à la présidence de l'Ile-de-France, de Marie-Pierre de la Gontrie à Jean-Paul Huchon, donc, en passant par le très frondeur député des Yvelines Benoît Hamon qui "réfléchissait" a une éventuelle candidature.

Soutenu par Martine Aubry, Manuel Valls et jusque François Hollande, le locataire du perchoir va désormais pouvoir lancer sa campagne. Il était temps: tous les autres partis sont déjà dans la course, l'UMP et son porte-étendard Valérie Pécresse en tête, pour décrocher la très convoitée présidence de la plus importante région française.

Reste toutefois une étape cruciale à franchir pour Claude Bartolone: celle du rassemblement de la gauche. A ce sujet, si les écologistes entendent se compter au premier tour, un ralliement au second semble déjà acquis. Une entente avec le Front de gauche semble beaucoup plus compliquée. Ses représentants, voyant Bartolone comme un représentant du gouvernement et bien qu'ayant toujours travaillé en bonne intelligence avec le PS régionale dirigé par Huchon, disent ainsi réfléchir à une "candidature autonome anti-austérité".