Elections sénatoriales : LR renforcé par le scrutin, le PS s'en sort bien et déception chez LREM


Gérard Larcher et les Républicains ont le sourire ce lundi 25 au lendemain du renouvellement de moitié du Sénat. En effet, le sénateur des Yvelines est quasiment assuré de garder son siège de président de la haute assemblée qu'il occupe depuis octobre 2014. "Les grands électeurs ont conforté la majorité sénatoriale", a salué le président du Sénat Gérard Larcher (LR), promettant "une majorité exigeante et positive".
Grand vainqueur du scrutin, Les Républicains raflent 17 sièges supplémentaires au cours de ces élections. Le parti de droite compte désormais 159 sénateurs. Il pourra également compter sur le soutien de l'UDI qui possède 50 élus (+8) et de quatre non-inscrits portant la majorité sénatoriale à 213 élus de la droite et du centre.
Au vue de leurs récentes déroutes électorales, les socialistes limitent les dégâts et reviendront à 81 au Sénat (-5), avec un groupe plus de deux fois plus large que celui de leurs collègues députés. Soulagement donc comme le confirme le député PS Luc Carvounas: "Ce soir, le PS est au Sénat la première force d'opposition de gauche". Il a par ailleurs souligné "le retour du clivage gauche-droite".
Le groupe communiste enregistre un net recul en perdant six de ses 18 sièges, toutefois il assure l'essentiel en gardant le droit de former un groupe.
De son côté, La République en Marche semble payer les premières difficultés du quinquennat et l'inquiétude des élus confrontés aux décisions du gouvernement impactant les finances des collectivités territoriales. Le parti du président perd un siège et tombe à 28 sénateurs. "Nous allons travailler à construire des majorités d’idées en rassemblant le plus possible de sénateurs autour des réformes que nous portons pour transformer notre pays", a réagi LREM par communiqué.
Et cette "défaite" pose un réel problème de politique intérieure. En effet, Emmanuel Macron a besoin, in fine, d'une majorité des 3/5e du Parlement réuni en Congrès pour faire adopter ses réformes constitutionnelles. Les macronistes vont désormais tenter un rapprochement avec des élus centristes, radicaux, socialistes ou LR "Constructifs", en créant éventuellement un intergroupe.
Néanmoins, le chef de l'Etat avait déjà prévenu qu'il ne laisserait pas son projet constitutionnel se heurter à l'épineuse question de la majorité, notamment parce que les parlementaires pourraient être réticents à limiter le nombre de sièges. Il avait donc prévenu qu'il recourrait "si nécessaire" au référendum qui permet également de réviser la Constitution.
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