Les jihadistes françaises seront jugées en Syrie si un procès "équitable" peut être assuré

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 04 janvier 2018 - 11:41
Image
Un combattant des Forces démocratiques syriennes (FDS) sur un toit à Raqa, le 20 octobre 2017
Crédits
© BULENT KILIC / AFP
"Quel que soit le crime qui ait été commis, il faut que la défense puisse être assurée pour des ressortissants français à l'étranger", a déclaré Benjamin Griveaux.
© BULENT KILIC / AFP

Les femmes jihadistes françaises arrêtées dans le "Kurdistan syrien" seront "jugées là-bas" si les "institutions judiciaires sont en capacité d'assurer un procès équitable" avec des "droits de la défense respectés", a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

Si "dans la partie kurde de la Syrie, dans le Kurdistan syrien", "il y a des institutions judiciaires qui sont en capacité d'assurer un procès équitable avec des droits de la défense assurés, elles seront jugées là-bas", a déclaré M. Griveaux sur RMC et BFMTV.

"Quel que soit le crime qui ait été commis, même le plus abject, il faut que la défense puisse être assurée pour des ressortissants français à l'étranger". "Il faut en avoir l'assurance", a également déclaré le porte-parole du gouvernement.

Emilie König, figure de la mouvance jihadiste française détenue par les forces kurdes en Syrie, demande son rapatriement aux autorités françaises, "qui ont l'obligation de la juger", selon son avocat.

Evoquant son cas ainsi que celui d'autres Françaises dans des circonstances similaires, M. Griveaux a indiqué: "C'est les informations à l'heure actuelle dont on dispose: qu'elles ont été arrêtées, et a priori qu'elles ne se sont pas rendues d'elles-mêmes, qu'elles ont été arrêtées en combattant", a indiqué jeudi M. Griveaux.

Mercredi l'avocat d'Emilie König avait fait valoir à l'AFP qu'elle "est la mère de trois enfants français" et que "tout doit être mis en oeuvre pour faciliter leur rapatriement, conformément aux engagements internationaux de la France". Elle "se tient à la disposition de la justice (...) dans un esprit de coopération", avait-il ajouté, appelant les autorités françaises et kurdes "à faciliter l'exécution de son mandat d?arrêt", selon l'avocat Bruno Vinay.

La jeune femme de 33 ans est réclamée par la justice française depuis 2015 dans le cadre d'une enquête liée à la filière dite "de Nîmes" (Gard).

Arrêtée début décembre, cette propagandiste et recruteuse notoire se trouve détenue dans un camp kurde en Syrie avec son garçon de 4 ans et ses jumelles d'un an, en compagnie d'autres femmes françaises.

D'après une source proche du dossier, une trentaine de jihadistes français ont été arrêtés par les forces kurdes et les Irakiens.

Le cas des femmes et de leurs enfants est le plus épineux, et Emmanuel Macron a assuré en novembre que leur sort serait examiné au "cas par cas".

Des voix se sont élevées à droite pour s'opposer à tout rapatriement.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.