Manuel Valls dénonce "un apartheid territorial, social et ethnique" en France

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MM
Publié le 20 janvier 2015 - 16:03
Mis à jour le 23 janvier 2015 - 01:18
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Manuel Valls a présenté ses vœux à la presse ce mardi.
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©Capture d'écran BFM TV
Manuel Valls a présenté ses vœux à la presse ce mardi.
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Le Premier ministre Manuel Valls, lors de ses vœux à la presse ce mardi, a fustigé l'existence en France "d'un apartheid territorial, social et ethnique".

Lors de ses vœux à la presse, ce mardi, le Premier ministre a affirmé qu'il y avait "un apartheid territorial, social, ethnique en France". Il a rappellé les maux qui touchent  notre société et qui sont à l'origine de cette discrimination: "à cela, il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps et dont on parle uniquement par intermittence, la relégation périurbaine, les ghettos".

Le locataire de Matignon a également fait remarquer que ces observations ont déjà été faites et que rien n'a vraiment évolué: "après on oublie, c'est ainsi... Les émeutes de 2005, qui aujourd'hui s'en rappelle et pourtant... Les stigmates sont toujours présents". Et d'ajouter: "à la misère sociale s'additionnent les discriminations quotidiennes parce que l'on n'a pas le bon nom de famille, la bonne couleur de peau, ou bien parce que l'on est une femme". Un diagnostic de l'état de la France que le Premier ministre avait déjà livré en 2005 dans son livre La laïcité en face (Ed. Broché) où il fustigeait déjà "la ségrégation territoriale, sociale, ethnique voire religieuse".

"Il ne s'agit en aucun cas, vous me connaissez, de chercher la moindre excuse, mais il faut aussi regarder la réalité de notre pays", a indiqué le chef du gouvernement en soulignant "cette peur collective face au chômage de masse, au chômage de longue durée, au chômage des jeunes, face à la vie trop chère, au risque de déclin, à l'angoisse du déclassement individuel qui pousse au repli sur soi, à l'angoisse des parents pour l'avenir de leurs enfants".

Alors que de nombreuses manifestations violentes, parfois mortelles comme au Niger, se sont produites dans le monde contre les dessins des caricaturistes de Charlie Hebdo, Manuel Valls a affirmé, dans ce discours de 45 minutes, que "Je suis Charlie", le slogan emblématique de soutien à la liberté d'expression, "n'est pas le seul message de la France au monde, la France porte la liberté d'expression partout, mais elle défend aussi d'autres valeurs qui nous sont chères: la paix, le respect des convictions, le dialogue entre les religions". Le Premier ministre a également appelé à de la constance pour "être fidèle à l'esprit du 11 janvier" et à tenu à souligner "la fierté d'être citoyen français".

 

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