Nouvelles règles d'entrée à la fac : "un projet fou" selon le premier syndicat du supérieur

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Par AFP
Publié le 21 novembre 2017 - 19:23
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Des étudiants travaillent dans l'université de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, le 11 octobre 2017
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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives
Des étudiants travaillent dans l'université de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, le 11 octobre 2017
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Le Snesup, premier syndicat chez les enseignants dans le supérieur, a appelé mardi "à combattre le projet fou de sélection à l'université", préparé selon lui par le gouvernement, à la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres.

"Nous appelons à combattre ce projet fou de sélection à l'université et voulons un investissement massif dans l'enseignement supérieur", a déclaré Hervé Christofol, secrétaire général, lors d'une conférence de presse.

Le Snesup, qui appartient à la fédération FSU (dont dépend également le Snes, premier syndicat des professeurs du secondaire), va alerter les élèves de Terminale, leurs parents et les professeurs sur les dangers que recèle selon lui ce projet de loi, via une lettre distribuée dans les établissements.

Pour le moment, le projet de loi porté par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, qui, entre autres, revoit les modalités d'accès à l'université, n'a pas suscité de fortes mobilisations de la jeunesse. Un manque de réaction due, selon M. Christophol, à "la communication de choc du gouvernement".

Ce projet est "conservateur --c'est une vieille idée de la droite--, anxiogène et bureaucratique", a déclaré le secrétaire général. C'est "la deuxième étape" d'une orientation "libérale", après la loi d'autonomie des universités conçue par Valérie Pécresse en 2007, a-t-il dit.

Pour Claire Guéville, en charge du lycée au Snes, "on est dans le flou complet". "Nous n'avons rien à dire aux élèves et à leurs parents" et dire que "le dernier mot revient à l'étudiant est une escroquerie".

Le projet de loi, dans sa version dévoilée il y a quelques jours mais qui a pu être amendée avant le Conseil des ministres, ne comprend pas les termes "sélection", "prérequis" ou même "attendus".

Mais désormais l'inscription dans une formation en licence générale pourra "être subordonnée à l'acceptation, par le candidat, du bénéfice des dispositifs d'accompagnement pédagogiques ou du parcours de formation personnalisé proposés par l'établissement pour favoriser sa réussite".

Les opposants à ce projet de loi y voient une sélection déguisée, alors que jusqu'à présent la seule détention du bac autorisait l'inscription en fac.

D'autre part, selon Mme Guéville, la nouvelle plateforme d'inscription dans le supérieur, "Parcoursup" (qui remplace APB), telle qu'elle se dessine, va aboutir à donner des places rapidement aux meilleurs élèves mais aussi à créer d'immenses files d'attente pour les autres.

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