Seine-Saint-Denis : Noisy-le-Grand bascule à droite
A l'issue d'un scrutin très séré, la commune de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) a été ravie par la droite. Ces élections municipales ont été organisées après l'annulation par le Conseil d'Etat de celles de mars 2014 pour cause d'irrégularités.
La liste de la candidate du parti Les Républicains, Brigitte Marsigny, a ainsi recueilli 46,4% des voix alors que celle du maire sortant Michel Pajon (PS) arrive juste derrière avec 46,2%. La liste du Front de gauche avait refusé de faire front commun au deuxième tour et récolte 7,4% des voix. Ainsi, la droite compte désormais plus de communes de Seine-Saint-Denis que la gauche pour la première fois, avec 21 contre 19.
Mais outre ce revirement historique, cette défaite pour seulement 33 voix, est pour certains un symbole de la nécessité de l'union de la gauche. Ainsi, Jean-Christophe Camabadélis a tweeté: "La gauche a perdu Noisy-le-Grand de quelques dizaines de voix. La liste des gauches radicales n'a pas voulu l'union au 2e tour. Cherchez l'erreur!". Cela alors que le Premier secrétaire du Parti socialiste a annoncé la tenue en octobre d'un référendum sur l'union de la gauche pour les régionales.
L'élection de Noisy-le-Grand n'est cependant peut être pas encore définitive. En effet, Michel Pajon a fait part de son intention de déposer un nouveau recours pour une irrégularité commise par... le Front de gauche. Il accuse cette liste d'avoir utilisé le logo du Parti communiste sur son bulletin de vote alors que c'était lui qui avait l'accord du PC pour le faire.
En mars 2014, la liste de Michel Pajon était arrivée en tête avec une avance confortable sur la liste UMP de Brigitte Marsigny (42,9% contre 37,5%). Mais le Conseil d'Etat avait estimé en juin dernier que la liste de droite avait été irrégulièrement privée d'assesseurs dans plusieurs bureaux de vote au second tour. Par ailleurs, une personne voulant figurer sur la liste UMP avait été inscrite malgré elle sur la liste FN.
Le Conseil d'Etat a jugé que ces irrégularités avaient pu influer sur le scrutin. Le juge administratif a donc annulé l'élection et frappé d'un an d'inéligibilité la tête de liste FN Maxence Buttey, depuis exclu du parti.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.