Barack Obama à Cuba : une visite historique
Ce n'était pas arrivé depuis 88 ans. Pour la première fois depuis 1928, un chef d'Etat américain en exercice a posé le pied sur le sol de Cuba. Barack Obama est arrivé dimanche 20 sur l'île pour une visite qui doit durer jusqu'à mardi. Un évènement historique dans les relations entre les deux pays qui se réchauffent depuis près d'un an après des décennies de tensions et d'embargo.
C'est sous une pluie battante mais salué par de nombreux Cubains et touristes que le couple présidentiel, ainsi que ses deux filles, z été accueilli à La Havane. "¿Que bola Cuba?" (Comment ça va Cuba?) a tweeté Barack Obama au moment d'atterrir.
Son premier déplacement a été pour le quartier historique de la capitale et sa cathédrale du XVIIIe siècle. Mais cela a également été l'occasion pour le président américain de rencontrer le cardinal Jaime Ortega, l'un des artisans du rapprochement entre les deux pays.
Il s'est ensuite rendu à l'ambassade américaine, rouverte en juillet dernier. "C'est une visite historique et une occasion historique", a -t-il déclaré devant le personnel diplomatique, avant d'ironiser sur le temps qu'il aura fallu pour qu'un président américain revienne à Cuba: "En 1928, le président Coolidge était venu sur un navire militaire, cela lui avait pris trois jours. Cela m'a pris seulement trois heures".
Point central de cette visite, Barack Obama doit rencontrer ce lundi son homologue cubain Raul Castro . Les deux hommes devraient par la suite s'exprimer devant la presse avant un dîner d'Etat. En agissant ainsi, le président sortant, dont le mandat prendra fin en janvier prochain, souhaite rendre irréversible la reprise des relations entre Cuba et les Etats-Unis, décriée par une partie de l'opposition républicaine et les Cubains vivants aux Etats-Unis, foncièrement anticastristes.
Plusieurs point épineux restent cependant à aborder notamment celui du respect des droits de l'homme et de l'embargo américain toujours en vigueur. Plusieurs dizaines de dissidents ont encore été arrêtés dimanche lors d'une manifestation. Barack Obama a cependant imposé de pouvoir rencontrer des opposants politiques mardi, journée durant laquelle il prononcera également un discours à l'intention du peuple cubain.
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