Burundi : au moins 90 morts dans des affrontements entre rebelles et militaires
Des rebelles ont attaqué trois camps militaires vendredi 11 décembre au Burundi, pays plongé dans une crise politique violente. Le bilan est lourd: au moins 90 personnes sont mortes, dont 79 rebelles et 8 membres des forces de sécurité, selon les autorités.
Tués par balle, la plupart à bout portant, les morts ont été trouvés samedi 12 au matin dans les rues de Bujumbura, la capitale de ce pays d'Afrique central coincé entre la République démocratique du Congo, le Rwanda et la Tanzanie. Un premier bilan de ces attaques fait état de "79 civils et 8 policiers tués, 21 blessés, 97 armes saisies, 45 prisonniers", selon le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza.
Dans plusieurs quartiers, les civils ont accusé les forces de l'ordre d'avoir arrêté des jeunes qu'ils rencontraient sur leur chemin avant de les exécuter quelques heures après l'attaque. La raison de cette instabilité est la présidentielle remportée par Pierre Nkurunziza juillet dernier mais dont les résultats ont été fortement contestés par l'opposition, qui estime cette élection contraire à la Constitution. Depuis, des affrontements entre des partisans du président Nkurunziza et des opposants activistes ont lieu régulièrement.
D'après l'ONU, la crise politique et les violents affrontements entre groupes armés rebelles et forces gouvernementales a incité 200.000 personnes à quitter le pays depuis avril dernier. Les violences qui ont eu lieu vendredi sont les plus meurtrières enregistrées depuis la tentative de coup d'Etat les 13 et 14 mai dernier suite à la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat, mandat qu'il a obtenu en étant élu en juillet dernier.
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