Le futur secrétaire au Travail de Donald Trump forcé de se retirer
Andrew Puzder était jusqu'à présent le PDG d'une chaîne de fast-food, CKE Restaurants, mais il avait aussi été nommé par Donald Trump en tant que secrétaire au Travail. Une nomination qui devait recevoir l'accord du Sénat, comme il est d'usage aux Etats-Unis.
Mais face à des révélations sur sa vie personnelle, celui qui devait être ministre a vu ses soutiens au Sénat s'amenuiser jusqu'à ne plus avoir assez de voix pour lui permettre d'être officiellement nommé. Il a donc décidé de se retirer mercredi 15: "je retire ma candidature au poste de secrétaire au Travail. Bien que je ne serve pas dans l'administration, je soutiens pleinement le président et son équipe de grande qualité" a-t-il déclaré.
En effet, il avait besoin d'au moins 51 voix de sénateurs sur 100. Le Sénat américain compte actuellement 46 démocrates, 2 indépendants et 52 républicains.
Malheureusement pour lui, les démocrates avaient promis de voter contre lui et plusieurs de leur confrères républicains avaient annoncé vouloir faire la même chose.
Il avait récemment révélé avoir employé une femme de ménage en situation irrégulière pendant plusieurs années en la faisant travailler au noir. Et même s'il avait finalement payé des arriérés d'impôts, beaucoup de sénateurs ne voulaient pas avoir un secrétaire au Travail qui procédait à de telles pratiques.
S'ajoute à cette affaire les accusations de son ex-femme: Lisa Fierstein l'avait accusé de violences conjugales lors de leur divorce en 1987. Même si celle-ci était revenue sur ses déclarations, l'image du PDG s'en était trouvée fortement dégradée.
Enfin Bernie Sanders, sénateur et ancien candidat aux primaires démocrates, a expliqué ce que beaucoup de ces confrères pensaient de cette nomination: "nous ne voulons pas d'un secrétaire au Travail qui gagne des millions pendant que ses employés gagnent à peine de quoi manger".
Ce départ fait écho avec la démission du conseiller à la Sécurité nationale, Michael Flynn, lundi 13. Celui-ci avait eu des contacts avec l'ambassadeur russe à Washington.
Un mois après sa prise de fonction, Donald Trump n'a toujours pas une équipe complète.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.