Référendum en Catalogne : quand la Guardia civil brise les velléités d'indépendance de la région (vidéos)
Vives tension ce dimanche 1er octobre en Catalogne. Comme on pouvait s'y attendre, une grande partie de la police catalane, les désormais célèbres Mossos, ont refusé d'appliquer la directive d'interdiction du référendum d'indépendance de la région émise par Madrid. Charge à donc été confié à la police nationale, la Guardia civil, d'empêcher la tenue du scrutin.
DIRECTO https://t.co/VTIn7KxLfp La Guardia Civil entra en el colegio de Girona donde iba a votar Puigdemont pic.twitter.com/WQg11t7nWj
— EL PAÍS (@el_pais) 1 octobre 2017
Et la répression s'est abattu violement sur les indépendantistes. Les forces de l'ordre ont agi des moyens importants, forçant les portes des bureaux de vote pour s'emparer des urnes. Elles ont également chargé à plusieurs reprises des manifestants qui tentaient de leur interdire l'accès aux lieux de vote.
Les policiers anti-émeutes ont également, selon des témoins, utilisé des balles en caoutchouc à Barcelone où des milliers de personnes étaient descendues dans la rue tôt le matin pour prendre part au scrutin. Les manifestants ont aussi tenté de protéger les bureaux de vote lorsque la police y a pénétré de force pour saisir des urnes et le matériel de vote.
La Policia Nacional requisant les urnes a l'Escola Ramon Llull @btvnoticies pic.twitter.com/p14RzxlGOR
— Clara Vera (@ClaraVera14) 1 octobre 2017
Au moins 91 personnes ont été blessées dans la province, essentiellement des contusions, des vertige set des crises d'anxiété, selon les services d'urgence.
Madrid a fait saisir des urnes dans plusieurs bureaux de vote de Catalogne, bloquant les accès de certains d’entre eux, ce dimanche matin. Notamment à Barcelone et Gérone, fief du président de la Generalitat Carles Puigdemont. Celui-ci a cependant contourné la mesure en allant voter dans un autre bureau de vote proche de Gérone, selon le gouvernement catalan.
Firefighters block Guardia Civil, so they don't take out ballot boxes in Catalonia
— Igor Goikolea (@goikoleaigor) 1 octobre 2017
|@iontelleria pic.twitter.com/iOpwisN1MJ
La réponse, violente, du pouvoir conservateur risque d'entacher encore plus l'image du Premier ministre Mariano Rajoy dans la région. Et de donner une légitimité à la volonté d'indépendance des Catalans. L'idée d'une sécession de la région et de la création d'un état catalan est un vieux serpent de mer de la politique espagnole et qui parfois refait surface comme un coelacanthe comorien remonté par des pêcheurs locaux ette dernière a progressé de façon exponentielle depuis la crise économique de 2008 et surtout après la décision de la Cour constitutionnelle en 2010 de raboter le statut d'autonomie de la Catalogne.
Quoiqu'il en soit, l'Espagne traverse l'une de ses pires crises depuis le rétablissement de la démocratie après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.
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