Polynésie  : les Européennes divisent le parti d'Edouard Fritch entre LREM et UDI

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Par AFP - Papeete
Publié le 02 avril 2019 - 12:46
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Le président de la Polynesie, Edouard Fritch, à Paris 15 juin 2018
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives
Le président de la Polynésie française Edouart Fritch à Paris, le 15 juin 2018
© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives

Le parti du président de la Polynésie française est divisé sur sa stratégie d’alliances pour les Européennes : Edouard Fritch a confirmé lundi son choix de présenter un candidat sur la liste LREM, alors que les quatre parlementaires de son parti ont rappelé leur proximité avec l'UDI.

Les deux députées Maina Sage et Nicole Sanquer, ainsi que les deux sénateurs Lana Tetuanui et Nuihau Laurey, ont déploré par communiqué avoir "appris par voie de presse" la candidature sur la liste LREM de Tearii Alpha, actuel ministre de l’économie verte dans le gouvernement d’Edouard Fritch.

Tous quatre ont rappelé leur rattachement aux groupes UDI de l’Assemblée nationale et du Sénat, et regrettent cette candidature qui "pose en filigrane la question de (leur) rattachement au mouvement LREM".

Ils craignent aussi que ce choix soit "associé au vote de la réforme statutaire (de la Polynésie, ndlr) en cours qui n’a jamais, en quatre ans jusqu'à ce jour, fait l’objet d’un quelconque lien avec nos décisions de rattachement". "Si tel est le cas, nous y serons strictement opposés", ajoutent-ils.

Le Tapura Huiraatira, parti dont Edouard Fritch est le président, a maintenu la candidature de Tearii Alpha lundi. Il a rappelé qu’il "n’est lié par aucune convention avec le parti UDI, ni aucun autre parti au niveau national" et que ses parlementaires "se sont bien souvent exprimés en faveur des textes présentés par la majorité, contrairement aux autres membres de leur groupe".

Les partis nationaux ont peu d’influence sur les électeurs polynésiens, attachés aux consignes de vote des élus locaux, aux alliances changeantes.

Avant la dernière présidentielle, le parti d’Edouard Fritch avait ainsi soutenu Alain Juppé pour la primaire de la droite et François Fillon lors de l’élection, avant de renoncer à l’investiture des Républicains pour les législatives et d’accepter le soutien d’En Marche, puis de rattacher ses parlementaires aux groupes UDI.

Le plus farouche adversaire d'Edouard Fritch, Gaston Flosse, avait soutenu Marine Le Pen, quatre décennies après avoir fondé le RPR aux côtés de Jacques Chirac.

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