Prisma Media : des salariés convoqués pour un prélèvement ADN

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Par AFP - Nanterre
Publié le 29 août 2018 - 22:30
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Le siège du groupe Prisma Media à Gennevilliers, le 17 mars 2014
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© MARTIN BUREAU / AFP/Archives
Le siège du groupe Prisma Media à Gennevilliers, le 17 mars 2014
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Des salariés de Prisma Media ont été convoqués par la police pour être soumis à des prélèvements d'ADN dans le cadre d'une enquête pour menaces de mort adressées à des cadres du groupe de presse (Gala, Voici...), a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Nanterre.

Depuis la mi-août, les 350 hommes travaillant au siège du groupe de presse à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) reçoivent des lettres les invitant à se rendre au commissariat, a indiqué le parquet, confirmant une information du Parisien.

"Elles sont envoyées par paquets de 20, hier (mardi) 60 personnes les avaient reçues", a expliqué à l'AFP Emmanuel Vire, délégué SNJ-CGT chez Prisma, qui dénonce cette opération.

Lui-même affirme avoir refusé le prélèvement, déplorant le fait d'avoir été convoqué en premier, alors qu'il est représentant syndical. A la suite de ces convocations, "les salariés étaient apeurés, certains n'ont pas dormi de la nuit", a-t-il ajouté.

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire à l'été 2017 pour menaces de mort après la réception de plusieurs lettres par des cadres du groupe. La première, envoyée en juillet, contenait une balle d'arme à feu suivie d'une autre, en octobre, avec une cartouche de fusil.

En avril, "six nouvelles lettres ont été reçues puis d'autres début juin", a précisé le parquet. La trace d'un ADN masculin a pu être identifiée sur l'une des balles reçues, conduisant le parquet à demander un prélèvement ADN sur tous les salariés hommes de Prisma.

"C'est quand même sur la base du volontariat, on n'est pas dans le cadre d'un prélèvement obligatoire", a déclaré le parquet, précisant que l'ADN n'avait pas non plus vocation à être conservé. Pour le moment, neuf prélèvements ont été effectués tandis qu'un salarié a refusé.

Le parquet justifie le recours à cette mesure par le grand nombre de lettres de menaces envoyées depuis un an et adressées à plusieurs cadre.

Prisma Media est le groupe numéro un de la presse magazine en France et détient des titres comme Voici, Femme Actuelle ou encore Gala.

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