Rapt d'une hôtelière niçoise : le principal accusé condamné à 18 ans de réclusion

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Par AFP - Nice
Publié le 27 janvier 2021 - 18:18
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Jacqueline Veyrac arrive au tribunal de Nice, le 8 janvier 2021
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© Valery HACHE / AFP/Archives
Jacqueline Veyrac arrive au tribunal de Nice, le 8 janvier 2021
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Un restaurateur italien, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier pour l'enlèvement à Nice en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes.

L'avocate générale avait requis 30 ans de réclusion à l'encontre de Giuseppe Serena, considéré par l'accusation comme le principal organisateur de ce rapt, ainsi que d'une précédente tentative en 2013, et qui aurait été motivé pour venger son échec à la tête d'un grand restaurant que la victime lui avait loué au bord de mer.

La cour d'assises a par ailleurs condamné sept autres accusés à des peines allant jusqu'à 15 ans de réclusion et prononcé cinq acquittements.

"M. Serena, la cour vous condamne à 18 ans de réclusion criminelle", a déclaré le président Patrick Veyron à l'adresse de Giuseppe Serena, 67 ans, qui a admis à demi-mots à l'approche de la fin de ce procès sa responsabilité dans les faits.

Philip Dutton, 52 ans, un ancien soldat britannique sans ressources, confondu par son ADN, clé de voûte de l'enquête qui avait avoué dès le début sa participation en 2013 et 2016, a quant à lui été condamné à 14 ans de réclusion.

La cour a aussi tranché le cas particulier de "Tintin" alias Luc Goursolas, 50 ans, ancien paparazzi niçois à la vie aventureuse, coupable d'avoir posé des balises GPS sous le véhicule de la victime mais qui assurait avoir été sollicité dans le cadre de ses activités officieuses de détective privé pour suivre l'amant adultère de M. Serena.

Elle a considéré qu'il n'était pas complice de l'enlèvement mais coupable de ne pas avoir dénoncé MM. Dutton et Serena. Il a été condamné à 2 ans de prison dont un an avec sursis. "Vous ne retournez pas en prison", lui a dit le président.

Jacqueline Veyrac avait passé deux jours et deux nuits ligotée à l'arrière d'un Renault Kangoo garé dans une rue isolée, avant de parvenir à se libérer sans qu'une rançon ne soit versée, en s'évadant avec l'aide d'un passant.

Les trois exécutants de l'enlèvement ont été condamnés à 14 et 15 ans de réclusion, et des peines de 17 mois et quatre ans de prison ont enfin été prononcées contre deux derniers accusés condamnés pour association de malfaiteurs.

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