Attaque de policiers aux cocktails Molotov : 11 personnes interpellées
Onze personnes ont été interpellées dans l'enquête sur l'attaque de policiers début octobre à Viry-Châtillon lors d'une opération de police mardi matin, notamment dans le quartier de la Grande Borne, dans l'Essonne, a-t-on appris de sources policière et judiciaire. Vers 6h, les policiers "ont procédé à l'interpellation et au placement en garde à vue de onze personnes âgées de 17 à 19 ans", a annoncé le parquet d'Evry dans un communiqué.
Neuf de ces interpellations se sont déroulées dans le quartier difficile de la Grande Borne à Grigny, ville voisine de Viry-Châtillon. Les deux autres, ont eu lieu à Etampes, dans le sud de l'Essonne, et dans une commune de Seine-et-Marne, précise le parquet. Selon une source policière, deux interpellés sont mineurs. Ces arrestations doivent permettre "d'entendre et de confronter des personnes, dont certaines sont susceptibles d'avoir participé aux faits", ajoute le parquet.
Dans le cadre de l'enquête sur cette attaque qui avait fait deux blessés graves et deux blessés légers, et déclenché une vaste grogne policière, un adolescent de 17 ans, soupçonné d'avoir participé à la confection des cocktails Molotov utilisés lors de l'agression, a déjà été mis en examen et écroué début décembre, avant d'être remis en liberté. Un second mineur âgé de 15 ans, soupçonné aussi d'avoir participé à la fabrication des engins incendiaires, avait été placé sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre la mise en examen et l'état de simple témoin.
Le 8 octobre, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, occupées par quatre agents en mission de surveillance. Les policiers veillaient sur une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny.
Deux policiers ont été très grièvement brûlés et les deux autres policiers ont été plus légèrement touchés. Cette agression avait déclenché un mouvement de fronde, inédit par son ampleur, chez les policiers qui s'étaient rassemblés un peu partout en France pour dénoncer les agressions dont ils étaient victimes.
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