Attentats à Paris : récit d'une nuit d'horreur

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 14 novembre 2015 - 09:02
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Attentats Paris 13 nov 2015 Victimes Trottoir Restaurant
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©Dominique Faget/AFP
Des tireurs kamikazes ont visé la foule dans devant des bars et restaurants, faisant plusieurs dizaines de victimes.
©Dominique Faget/AFP
Les multiples attentats qui ont frappé Paris et les alentours du Stade de France vendredi soir ont fait au moins 120 morts et 200 blessés, selon les derniers bilans ce samedi matin. Huit assaillants auraient trouvé la mort, dont sept en actionnant leur ceinture d'explosif.

Paris et la France ont connu une longue nuit d'horreur, sans précédent. Dans la soirée de vendredi 13, plusieurs attaques terroristes ont éclaté aux alentours du Stade de France et au cœur de la capitale. En un peu plus d'une heure, des homme armés et en possession d'explosifs ont frappé, faisant au moins 120 victimes. Un bilan provisoire au regard des 200 blessés, dont 80 grièvement, qui ont été recensés. Récit d'une nuit noire qui restera dans l'Histoire.


Au Stade de France, vers 21h20, près de 80.000 personnes assistent au match de football opposant la France et l'Allemagne lorsque plusieurs explosions se font entendre à quelques minutes d'intervalle, à l'extérieur du stade. L'œuvre, selon les premiers éléments, de trois kamikazes ayant déclenché leur ceinture d'explosif à proximité du stade. En plus des trois commandos suicide, une personne est tuée. François Hollande, présent dans les tribunes, est exfiltré. Pour éviter un mouvement de panique, le match n'est pas interrompu. Au coup de sifflet finale, la majeure partie des spectateurs peuvent sortir, une autre partie reste confinée sur la pelouse et dans le stade avant d'être évacuée.

Presque simultanément, plusieurs fusillades éclatent dans les 10e et le 11e arrondissements de Paris. Les auteurs actionnent ensuite leur charge explosive. A l'angle des rues Bichat et Alibert, devant le restaurant "Le Petit Cambodge" et le bar "Le Carillon", une fusillade éclate. Les tireurs sortent d'un véhicule et visent la foule, 14 personnes sont tuées.

A moins d'un kilomètre de là, rue de la Fontaine au roi, cinq personnes sont tuées par un tireur devant la pizzeria "La Casa Nostra".

Rue de Charonne, un homme ouvre également le feu sur la foule, notamment devant le restaurant "La Belle équipe", et fait 18 victimes. Boulevard Voltaire, un kamikaze lance également une attaque, mais ne fait pas de victime en dehors de lui-même.

Mais la plus terrible attaque a lieu dans la salle de spectacle du Bataclan où se produisait un groupe de rock américain. Quatre hommes lourdement armés font irruption dans la salle et ouvrent le feu sur la foule. L'attaque se transforme ensuite en une prise d'otages qui dure de longues heures.

Le quartier est rapidement bouclé et, vers minuit et demi, l'assaut est donné par les forces de l'ordre. Des tirs et des explosions se font entendre pendant environ 30 minutes. Trois des terroristes ont le temps de déclencher leur ceinture d'explosif, un quatrième est abattu. Au moins 80 personnes ont trouvé la mort dans cette attaque.

Aux alentours de minuit, François Hollande prend la parole. Il déclare que plusieurs dizaines de victimes ont déjà été recensées: "C'est une horreur", lâche-t-il. Il annonce qu'un conseil des ministres exceptionnel va se tenir dans la nuit mais surtout la mise en place de l'état d'urgence en France. Une mesure exceptionnelle ouvrant des pouvoirs supplémentaires à l'Etat. Les établissements scolaires et les salles de spectacle d'Ile-de-France reçoivent l'ordre de rester fermés ce samedi 14. La préfecture de police de Paris invite les Parisiens à rester chez eux.

Le président de la République a notamment décidé le renforcement des contrôles aux frontières, afin qu'aucun autre terroriste ne puisse pénétrer sur le territoire, mais aussi qu'aucune personne impliquée ne puisse le quitter. On ignorait en effet encore ce samedi matin si d'autres terroristes pouvaient s'être échappés. François Hollande a également prévenu que des renforts de l'armée seraient déployés.

Aucune revendication n'a encore été faite de ces attaques, à l'évidence coordonnées. Mais tous les regards se tournent vers le groupe terroriste Etat islamique (Daech). Certains témoins avancent que les terroristes auraient fait référence à la Syrie ou auraient poussé le cri de guerre "Allahou Akbar". Ces informations sont cependant à mettre au conditionnel. Il s'agit des premiers attentats suicide en France et de l'attaque terroriste la plus meurtrière que le pays a connu.

 

 

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