Djihadisme : l'ex-interne en médecine de Marseille, surnommé Albistouri sur Internet, est mis en examen
Albistouri ou Elbistouri, les pseudonymes qu'utilisaient Amine L. un ex-interne de l'hôpital de la Timone à Marseille pour consulter des sites djihadistes et menacer sur Twitter de commettre des attentats l'ont conduit en prison. Ses messages ont été signalé à plusieurs reprises en 2015 aux autorités par des internautes via la Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements (Pharos), mise en place pour dénoncer des contenus illicites sur les réseaux sociaux.
Après avoir passé quatre jours en garde à vue dans les locaux des enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il a été présenté à un juge antiterroriste jeudi 29 et mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle". Amine L. a été placé en détention provisoire conformément au réquisitions du parquet de Paris.
Le jeune homme de 29 ans a été expulsé de Turquie, dimanche 25. Il s'était rendu dans le pays en octobre et a été interpellé par la police turque quelques jours avant Noël. Les enquêteurs soupçonnent qu'il voulait rejoindre la zone de combat irako-syrienne. Amine L., en neuvième année de médecine, travaillait depuis trois ans dans les services hospitaliers marseillais. "Garçon intelligent et passionné" selon ses collègues qui témoignent dans La Provence, il avait effectué un stage en chirurgie orthopédique à l'hôpital de La Timone de mars à octobre. D'après son ancienne petite amie, qui avait gardé contact avec lui, c'est en arrivant à Marseille en 2013 qu'il se serait radicalisé.
Cette arrestation est la preuve que le dispositif Pharos "a parfaitement fonctionné" selon le préfet de police des Bouches-du-Rhone, Laurent Nunez, interviewé sur France Bleu Provence vendredi 30. Le préfet affirme qu'Amine L. n'a jamais "disparu des écrans radars" des policiers.
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