Fin de l'enquête sur l'attaque et l'incendie d'une voiture de police à Paris

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Par AFP
Publié le 18 avril 2017 - 20:28
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La photo, prise par un téléphone, du véhicule de police incendié le 18 mai 2016 à Paris en marge d'u
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© Thibauld MALTERRE / AFP/Archives
La photo, prise par un téléphone, du véhicule de police incendié le 18 mai 2016 à Paris en marge d'une manifestation contre les violences policières
© Thibauld MALTERRE / AFP/Archives

Les juges d'instruction ont clos leur enquête sur l'attaque et l'incendie d'une voiture de police à Paris en mai 2016, dans laquelle plusieurs suspects ont été identifiés mais pas la personne qui avait mis le feu au véhicule, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

La violence de l'assaut avait provoqué un vif émoi, car deux policiers, sortis indemnes, se trouvaient dans le véhicule au moment où il avait pris feu. Les faits avaient eu lieu le 18 mai 2016 près de la place de la République, en marge d'un rassemblement de policiers inédit à l'appel de leurs syndicats contre la "haine anti-flics".

Les vidéos qui avaient circulé sur internet montraient plusieurs personnes cagoulées cassant des vitres à coup de pied ou lançant des plots de circulation sur le véhicule, jusqu'à ce qu'un protagoniste projette un fumigène allumé par la vitre arrière brisée.

Huit personnes ont été mises en examen, notamment pour tentative de meurtre contre des policiers, des faits passibles de la cour d'assises. Trois sont toujours en détention provisoire.

La fin de l'enquête, signifiée ces derniers jours, ouvre un délai d'un mois avant les réquisitions du parquet de Paris, dernière étape avant la décision des juges de renvoyer ou non les protagonistes en procès.

Quatre premiers suspects avaient été arrêtés quelques heures après, mais seuls deux d'entre eux, les frères Angel et Antonin Bernanos, connus dans la mouvance antifasciste, avaient été placés en détention provisoire. Le premier, alors âgé de 18 ans et soupçonné d'avoir frappé avec une tige en fer l'un des deux policiers, avait été remis en liberté fin juin, après l'arrestation pour les mêmes faits d'un autre homme, un informaticien de 39 ans.

Quant à Antonin Bernanos, 22 ans, soupçonné d'avoir brisé la vitre arrière à l'aide d'un plot en métal, ce qu'il conteste, il a été remis en liberté le 28 mars dernier par la cour d'appel de Paris, alors que les juges d'instruction et le parquet s'y opposaient.

Outre les quatre premiers suspects et l'informaticien, trois autres personnes ont été arrêtées durant l'enquête, mais aucun n'est mis en cause pour le jet du fumigène.

Les quatre premiers suspects avaient été mis en cause par un témoin anonyme. Il s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur. Les avocats de la défense avaient dénoncé un procédé déloyal, démontrant selon eux la précipitation des enquêteurs.

La chambre de l'instruction doit encore se prononcer sur une demande de nullité de la procédure, l'un des avocats, Me Jérémie Assous, soutenant que le renseignement initial identifiant les suspects était insuffisant pour permettre leur arrestation.

"Il est curieux, voire critiquable, que l'instruction s'achève alors qu'on attend l'arrêt de la chambre de l'instruction", a déclaré l'avocat à l'AFP. "Il y a encore peu de temps, les juges refusaient de remettre en liberté Antonin Bernanos pour les nécessités de l'enquête. Une fois qu'il est libéré, l'enquête s'achève. Il y a une contradiction évidente", a-t-il ajouté.

"Il faut souhaiter que dans ce dossier surmédiatisé et instrumentalisé par le pouvoir politique, le ministère public sache faire la part des choses", a espéré l'avocat d'un autre mis en cause, Me Antoine Comte.

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