Cancers évitables : un test de 3 minutes pour connaître ses risques

Dans le cadre de son action pour lutter contre les cancers évitables, l'Institut national de cancer a mis en ligne un test permettant à chacun d'évaluer ses propres risques du cancer afin de pouvoir améliorer ses habitudes de consommation. Selon l'organisme, 40% d'entre eux pourraient être évités.

Trois minutes suffisent pour le faire. Dans le cadre de sa campagne d'information, l'Institut national du cancer (INCa) a lancé mardi 23 un autotest permettant à chacun d'évaluer ses propres risques de cancer. Accessible sur mobiles et tablettes sur la page e-cancer, il permet d'analyser et diagnostiquer ses habitudes de consommation dans le but de les améliorer.

"Quand on pense au cancer, on évoque souvent la fatalité, l’âge, les risques héréditaires ou l’environnement. Mais en réalité, 40% des cancers sont liés à nos modes de vie et pourraient donc être évités", a expliqué l’Institut. En se fondant sur une étude anglaise de 2011, plus de 140.000 cancers sur les 355.000 cas diagnostiqués chaque année en France, seraient ainsi liés à des facteurs de risque évitables, a noté l'INCa.

Présenté sous la forme d'un questionnaire, le test commence par recueillir quelques informations personnelles de l'internaute: la taille, le poids et l'âge. Puis, il s'intéresse à la consommation de tabac et d’alcool, aux habitudes alimentaires (céréales complètes, légumes, viandes rouges), à l’activité physique, à l’exposition au soleil mais aussi aux risques liés au milieu professionnel. Une fois le questionnaire rempli, des conseils personnalisés sont donnés pour aider l’internaute à agir pour sa santé. Les résultats personnels, eux, peuvent être envoyés par mail.

Avec 47.000 morts par an, le tabac est la première cause de mortalité évitable par cancer, devant l’alcool, qui provoque 15.000 décès chaque année. "La France fait face aujourd’hui à des consommations de tabac et d’alcool très importantes notamment au regard de celles observées dans les pays européens", a déclaré l'INCa avant d'ajouter: "seule une baisse significative de la consommation de tabac et d’alcool permettrait de réduire l’incidence des cancers en France".