Vaccination contre la Covid-19 : le pari du Royaume-Uni sera-t-il payant ?

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FranceSoir
Publié le 04 janvier 2021 - 14:00
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Vaccination contre le Covid-19 de la vice-président américaine élue Kamala Harris, le 29 décembre 2020 au United Medical Center à Washington, DC.
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© Alex Edelman / AFP
Le Royaume-Uni autorise l'allongement du délai entre les injections
© Alex Edelman / AFP
Un million de personnes ont reçu leur première injection du vaccin Pfizer/BioNTech au Royaume-Uni. Mais Londres adopte une nouvelle stratégie, qui suscite l’étonnement.
 
Outre-Manche, les autorités sanitaires ont en effet autorisé l’allongement du délai entre les deux doses jusqu’à trois mois, que ce soit pour le vaccin Pfizer ou pour le vaccin AstraZeneca/université d’Oxford. Les injections de ce dernier ont débuté ce lundi matin.   
 
Trois mois au lieu de 21 jours entre la première et la seconde dose… Pour le premier ministre Boris Johnson, l’avantage est clair :
 
« Cela nous permettra de vacciner plus de gens et de les vacciner plus vite »
 
Cette position est soutenue par les médecins-chefs d’Angleterre, du Pays de Galles, d’Irlande-du-Nord et d’Ecosse dans une lettre ouverte aux professionnels de santé. « Un modèle où l’on peut vacciner deux fois plus de personnes dans les deux à trois prochains mois est évidemment bien plus préférable en matière de santé publique que celui où l’on vaccine la moitié du nombre mais avec une protection légèrement supérieure ».
 
La protection, justement, est au cœur du débat qui agite les scientifiques britanniques puisque selon la dernière étude publiée par le New Englang Journal of Medicine, l’efficacité du vaccin Pfizer/BioNTech est de 52% après la première injection, 91% dans la semaine suivant la seconde injection. 
 
La porte ouverte aux vaccins mixtes
 
Ce n’est pas le seul changement intervenu dans la stratégie vaccinale britannique, et le second inquiète davantage : il autorise le mélange des vaccins, en cas de problème d’approvisionnement ou « si le vaccin utilisé lors de la première dose est inconnu ». 
 
En clair, un patient ayant reçu une dose de vaccin à ARN messager Pfizer pourrait se voir ensuite injecter, « à titre exceptionnel », une seconde dose, mais de vaccin à vecteur viral AstraZeneca.
 
Ce pari du gouvernement britannique est controversé, sachant qu’il n’existe aucune donnée sur la vaccination hybride. 
 

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