Fake news : Twitter prépare Birdwatch, un outil collaboratif pour lutter contre la désinformation

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FranceSoir
Publié le 07 octobre 2020 - 13:29
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La nouvelle astuce trouvé par Twitter : imiter Wikipédia en mettant à contribution l'intelligence collective pour en finir avec la désinformation
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Les fausses informations, rumeurs, et autres “fake news” prolifèrent partout, en ligne et hors ligne, mais c'est surtout sur les réseaux sociaux qu’elles semblent régner sans partage. Pourtant, la désinformation est en théorie l’ennemi des utilisateurs, mais aussi des géants du Web qui ont du mal à modérer leur contenu ce qui entame fortement leur crédibilité et leurs recettes publicitaires. Les plateformes multiplient donc les innovations pour résoudre ce problème, et la nouvelle astuce trouvée par Twitter est d’imiter Wikipédia en mettant à contribution l'intelligence collective pour en finir avec la désinformation.

Comment marche la fonctionnalité «Birdwatch» de Twitter?

Birdwatch est le nom d’une nouvelle fonctionnalité de Twitter, qui est pour l'instant en cours de développement. Twitter n’a pas communiqué à ce sujet, mais des développeurs qui exploraient le code source de Twitter ont repéré des informations liées à ce projet. Contacté par Techcrunch, le réseau social a confirmé l’information. «Birdwatch» est donc bien un nouvel outil, qui pourrait prochainement permettre à la communauté Twitter de collaborer, pour détecter et éliminer les fausses informations.
L’outil pourrait permettre aux utilisateurs de donner une note à un tweet, avec des options pour que l'utilisateur puisse indiquer s’il pense qu’il s’agit d’une fake news ou pas, et donner une évaluation du préjudice le tweet pourrait causer. Il n'est pas encore certain que cet outil sera ouvert au grand public; Twitter a indiqué qu’il communiquera prochainement à ce sujet.

Transformer les utilisateurs en modérateurs: une stratégie déjà bien maîtrisée par Wikipédia

Mettre la communauté au service de la régulation des contenus est une méthode bien connue, inspirée du système utilisé par Wikipédia. Dans cette encyclopédie collaborative, tout lecteur, peut devenir un contributeur, un modérateur, et peut signaler les contenus dérangeants, diffamatoires ou les “fake news”.  Les modérateurs peuvent débattre de la validité d'une information et, pour freiner l'impact que pourrait causer une fake news, le contenu reste bloqué jusqu'à ce que les modérateurs aient résolu le debat.
Wikipedia est, grâce à ce système, une plateforme qui garantit un niveau de crédibilité, qui n'est pas parfait, mais qui est de loin supérieur à celui des réseaux sociaux de nombreux médias. Les réseaux sociaux s'inspirent de ce modèle: Facebook, par exemple, a récemment intégré Wikipedia à certains résultats de recherche.
Ce système de modération et de contribution collaboratif et communautaire fait de Wikipédia l'un des sites les plus consultés au monde (régulièrement dans le top 10 en terme de fréquentation) et son contenu est considéré comme beaucoup plus fiable que celui que l'on peut trouver sur les réseaux sociaux et sur Internet en général.

Les bonnes pratiques des “twittos” au centre des mesures anti fake news

En plus de cette fonctionnalité de modération collective des tweets, Twitter a récemment annoncé que la plateforme allait bientôt demander à tous les utilisateurs de relire un article avant de le retweeter. Cette fonctionnalité est testée depuis juin avec de très bon résultats. En effet, lire seulement le titre d’un article, sans cliquer sur le lien, avant de le retweeter, peut provoquer des incompréhensions et alimente la désinformation. 
Selon Twitter, lire un article dans son intégralité est nécessaire car « les titres ne racontent pas toute l'histoire » . Cette mesure pourrait également bénéficier aux créateurs de contenu, car selon le test réalisé par Twitter les utilisateurs ouvrent désormais les articles 40 % plus souvent.

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