La SNCF veut "que la grande vitesse reste populaire"

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Par AFP
Publié le 13 mars 2017 - 10:56
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Des voyageurs au départ d'un TGV le 9 mars 2016 à Bordeaux
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© NICOLAS TUCAT / AFP/Archives
Des voyageurs au départ d'un TGV le 9 mars 2016 à Bordeaux
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La SNCF, qui met en vente mercredi les billets de trains pour cet été, y compris sur les nouvelles lignes TGV Paris-Bordeaux et Paris-Rennes, qui ouvrent le 2 juillet, veut que la grande vitesse "reste populaire", déclare à l'AFP la directrice générale de Voyages SNCF, Rachel Picard.

QUESTION : La moitié des horaires des trains de l'axe Atlantique va bouger le 2 juillet. Pourquoi?

REPONSE : On a bâti avec l'ensemble des régions des horaires TER qui permettent depuis partout dans les régions d'avoir accès aux bénéfices de la grande vitesse, pour que les gens puissent le matin aller attraper un TER plus un TGV, et à l'inverse le soir un TGV puis un TER pour rentrer chez eux.

Sur Paris-Bordeaux, le choix qu'on a fait, et c'est un choix qu'on a beaucoup travaillé avec les élus, c'est un train toutes les heures, un train toutes les 30 minutes en heures de pointe.

Le premier train part à 5H23, le dernier train arrive à 00H08, on va chercher les gens très tôt le matin, on les ramène tard le soir.

Pour faire voyager le plus grand nombre, on a aussi choisi de mettre beaucoup de places, sur Paris-Bordeaux on est à 35.000 places par jour, à titre de comparaison, l'aérien c'est 7.000 places. J'ai calculé que les retours entre 17H00 et 20H00, c'est comme si on faisait décoller 36 A320.

Q: Vous annoncez une hausse "modérée" des tarifs, comment ces nouveaux prix ont-ils été définis ?

R: On a deux éléments clé à prendre en compte.

Le premier c'est l'investissement sur les lignes, il est évidemment très important. Assurer cette expérience de voyage avec des gains de temps aussi importants ça a évidemment un coût.

De l'autre côté, ma volonté depuis le début c'est que la grande vitesse reste un mode de transport populaire, donc accessible, avec un objectif, c'est de remplir nos trains, et donc de faire voyager nos clients plus souvent et le moins cher possible.

Au global, sur l'ensemble de l'offre, le nombre de petits prix va vraiment augmenter. Dans notre stratégie d'aller chercher plus de voyageurs, (...) on va pousser beaucoup les petits prix.

Il nous faut (attirer) les clientèles plus contributives (ceux qui paient leur billet plus cher, les professionnels notamment, NDLR) et aussi faire beaucoup de volumes, c'est pour ça qu'on joue la carte de petits prix.

Q: La guerre est déclaré à l'aérien ?

R: Mon objectif personnel sur Bordeaux, c'est d'aller prendre 100% de la clientèle aérienne.

C'est le parcours pour les clients business qu'on va vraiment travailler et améliorer par rapport à aujourd'hui, avec des salons grand voyageur qu'on a complètement refaits donc qui seront ouverts pour juillet, en particulier à Montparnasse et à Bordeaux, avec une appli TGV pro qui va permettre d'orienter les clients dans la gare, une file d'embarquement dédiée, un accompagnement, donc vraiment aux petits oignons.

Les voyageurs aériens d'aujourd'hui seront bluffés par le service qu'ils auront demain dans TGV. Et puis tout ça sera évidemment toujours moins cher que l'aérien.

Ce qui fait qu'on a quelques atouts pour gagner le match vis-à-vis de l'aérien sur Bordeaux.

Propos recueillis par Julie CHABANAS.

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