RER A : les usagers prêts à saisir les tribunaux
Les usagers du RER A en ont assez et ils ont décidé de le faire savoir, quitte à devoir passer par les tribunaux. Le fondateur du collectif des usagers du RER A, Jean-Louis Roura, vient de demander à l'association de consommateur UFC-Que Choisir son appui pour une éventuelle action de groupe contre le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif), la SNCF et la RATP.
Retards répétés, suppressions de trains, les manquements du RER A selon le collectif "causent directement à chaque personne transportée une réelle atteinte de sa qualité de vie et un ensemble de préjudices à tous égards". Il cite des exemples de personnes ayant perdu leur emploi à cause de leurs retards répétés, des déménagements forcés ou l'impact d'une ligne de mauvaise qualité sur les prix de l'immobilier. A cela s'ajoute les conditions de confort des voyageurs.
Le collectif envisage donc de mener une action de groupe, c'est-à-dire de réunir un maximum d'usagers du RER A pour répartir les coûts de l'action en justice et être simultanément indemnisés.
Le but du collectif semble cependant être davantage de faire pression sur les exploitants du RER A et les élus que d'obtenir une réparation qui pourrait s'avérer symbolique.
Dans sa lettre, Jean-Louis Roura explique agir: "pour réveiller le monde politique, le placer face à ses responsabilités et le contraindre à résoudre les problèmes quotidiens de transport en les priorisant".
Possible depuis mars 2014, l'action de groupe nécessite de passer par une des 15 associations de consommateurs agréées. Selon Le Figaro, l'UFC-Que Choisir aurait accepté de représenter les usagers du RER A dans une action de groupe. L'association avait déjà dénoncé par le passé la qualité des services du RER A.
Fin janvier dernier, suite à l'application du droit de retrait des conducteurs du RER A, l'UFC-Que Choisir d'Île-de-France avait dénoncé une "punition collective" et appelé à l'action de groupe pour que les usagers obtiennent une indemnisation.
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