Syrie : des rebelles évacués près de Damas en route pour la région d'Afrine

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Par AFP - Al-Bab
Publié le 22 avril 2018 - 16:54
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Un enfant syrien faisant partie des civils et rebelles évacués des environs de Damas vers Afrine dans le nord-ouest de la Syrie. Photo prise dans la ville d'Al-Bab, le 22 avril 2018
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© Sameer Al-Doumy / AFP
Un enfant syrien faisant partie des civils et rebelles évacués des environs de Damas vers Afrine dans le nord-ouest de la Syrie. Photo prise dans la ville d'Al-Bab, le 22 avril 201
© Sameer Al-Doumy / AFP

Des rebelles syriens et des civils évacués des environs de Damas devaient rejoindre dimanche des territoires de l'enclave d'Afrine, contrôlés par des forces pro-turques dans le nord-ouest de la Syrie, ont rapporté une ONG et des sources rebelles.

Plus d'un millier de combattants insurgés et des membres de leur famille ont commencé à quitter samedi la région du Qalamoun oriental, au nord-est de Damas, alors que le régime de Bachar al-Assad impose des accords d'évacuation aux rebelles pour consolider son pouvoir aux abords de la capitale.

Des bus les transportant sont arrivés dimanche dans le secteur d'Al-Bab, dans le nord du pays, avant de poursuivre leur route, selon des sources rebelles, vers un camp de déplacés dans le secteur d'Afrine, enclave kurde à la frontière avec la Turquie conquise en mars par les forces d'Ankara et des supplétifs syriens.

Ce camp se trouve dans les environs de la localité de Jandairis, tout près de la frontière turque, selon ces mêmes sources.

"Il y a 1.148 personnes à bord de ce convoi, qui va du Qalamoun oriental au camp de Jandairis", a indiqué à l'AFP Abou Mahmoud, un combattant rebelle chargé de la sécurité à bord d'un des bus.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que des bus étaient déjà arrivés dans la région d'Afrine.

"Le convoi est arrivé et il y a déjà plusieurs milliers de rebelles et de civils installés dans la région d'Afrine", selon le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane. Il a assuré que certains évacués logeaient dans des maisons abandonnées.

L'offensive lancée en janvier par la Turquie pour chasser d'Afrine la milice kurde des Unités de protection du Peuple (YPG) a fait des dizaines de milliers de déplacés, principalement issus de la minorité kurde, qui ont trouvé refuge dans des territoires voisins, où le régime syrien est présent.

A plusieurs reprises les YPG et les responsables kurdes ont accusé Ankara de vouloir modifier la démographie de la région d'Afrine, en chassant la minorité kurde, ce dont se défend le gouvernement turc, qui assure être engagé uniquement contre les YPG.

La milice kurde est classée "groupe terroriste" par la Turquie, mais a été un allié précieux de Washington dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

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