Lundi 8 février : la Bourse de Paris termine en forte baisse
La Bourse de Paris a terminé la séance en forte baisse ce lundi 8 février (-3,20%), dans le sillage des principales places européennes, sur fond d'interrogations sur l'état de santé de l'économie mondiale. L'indice CAC 40 a perdu 134,36 points à 4.066,31 points dans un volume d'échanges très nourri de 5 milliards d'euros. Vendredi, il avait lâché 0,66%, au terme d'une semaine au cours de laquelle il avait perdu au total 4,9%. Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 3,30% et Londres 2,71%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a lâché 3,27%.
Le marché parisien a ouvert en légère hausse, mais a rapidement faibli, ne cessant de creuser ses pertes au fil de la séance. "C'est clairement l'aboutissement d'une spirale baissière", car "il n'y a pas d’éléments nouveaux aujourd'hui", observe Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu.
"Les marchés européens corrigent encore violemment", observent pour leur part les analystes de Aurel BGC, qui estiment également que "la baisse des indices européens n'est pas motivée par des éléments nouveaux". Les investisseurs sont minés par leurs doutes quant à la vigueur de la croissance mondiale, tout en s'interrogeant sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), après un rapport sur l'emploi américain vendredi qui entretient l'incertitude.
"Les chiffres de l'emploi américain, publiés vendredi, entretiennent la confusion sur la poursuite de la remontée des taux aux Etats-Unis", soulignent les gérants de Barclays Bourse. Ce rapport a eu "de quoi relancer les spéculations sur une poursuite de la remontée des taux directeurs dès la prochaine réunion de la Fed les 15 et 16 mars, alors que nombre d'investisseurs tablent sur un statu quo en raison des résultats d'entreprises mitigés qui sont actuellement publiés", expliquent les gérants chez Barclays Bourse.
Le marché va par conséquent être particulièrement attentif aux discours que tiendra devant le Congrès américain mercredi et jeudi la présidente de la Fed Janet Yellen. La Chine restait également une préoccupation, même si les marchés du pays sont fermés cette semaine à l'occasion des célébrations du Nouvel An. Pour les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC, la nouvelle chute des réserves de change, dévoilée ce week-end, "entretiendra les craintes de voir la seconde économie du monde rater son atterrissage". Sur le marché, toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le rouge.
Plusieurs valeurs industrielles ont nettement reculé, sur fond de hausse de l'euro face au dollar, à l'image de Safran (-5,84% à 51,14 euros), Airbus Group (-5,42% à 51,13 euros), ArcelorMittal (-7,41% à 3,23 euros) et Renault (-5,72% à 69,22 euros). Le secteur pétrolier a souffert d'une nouvelle baisse des prix du pétrole. Technip a perdu 3,80% à 42,67 euros, Total 1,89% à 38,17 euros, CGG 8,06% à 0,57 euro et Vallourec 4,59% à 3,95 euros. Le secteur bancaire a suivi la même tendance : BNP Paribas a baissé de 5,47% à 39,30 euros, Société Générale 6,12% à 30,15 euros ou encore Crédit Agricole à 5,00% à 8,21 euros.
Air France-KLM a lâché 4,85% à 6,94 euros. Le trafic du groupe est en progression de 3% en janvier comparé à la même période il y a un an, où la capitale française avait été frappée par les attentats contre Charlie Hebdo. En revanche, Casino a été l'une des rares valeurs en hausse (+2,70% à 43,80 euros) après l'annonce de la vente de ses activités en Thaïlande pour 3,1 milliards d'euros, dans l'objectif d'alléger sa dette.
PSA Peugeot Citroën a cédé 3,98% à 12,31 euros. Le constructeur automobile iranien Iran Khodro dit avoir obtenu 427 millions d'euros de bonus, de remise de dettes et de rabais dans le récent contrat signé avec le groupe français. Gecina a perdu 3,09% à 109,75 euros. Le groupe est en négociations exclusives avec les gestionnaires d'actifs Primonial et Amundi (-4,41% à 36,52 euros) pour leur céder les murs de 74 cliniques et maisons de retraite médicalisées, pour 1,3 milliard d'euros, rapporte Le Figaro.
Enfin, Valneva a terminé dans le rouge (-1,57% à 3,13 euros). La société, déjà associée au groupe britannique GlaxoSmithKline (GSK) dans les vaccins contre la grippe, a annoncé un nouvel accord avec ce géant pharmaceutique auquel elle fournira des prestations de recherche.
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