UE : la présidence bulgare veut "normaliser" les relations avec la Turquie

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Par AFP - Sofia
Publié le 12 janvier 2018 - 15:28
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Le drapeau turc (G) et européen (D) lors d'un sommet entre l'UE et la Turquie le 29 novembre 2015 à
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© THIERRY CHARLIER / AFP/Archives
Les drapeaux turc et européen lors d'un sommet à Bruxelles sur la crise migratoire, le 29 novembre 2015
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La présidence bulgare de l'UE a affiché vendredi sa volonté de "normaliser" les relations de l'Europe avec la Turquie voisine, mais "sans dissimuler les problèmes".

"Nous devons normaliser les relations avec la Turquie", a estimé le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, marquant le lancement officiel de la présidence bulgare.

M. Borissov a de nouveau salué l'accord migratoire conclu en mars 2016 entre la Turquie et l'UE, "très important pour l'Europe" et qui a fait "fortement baisser" les flux migratoires.

La Bulgarie partage 259 km de frontière terrestre avec la Turquie et abrite une minorité de 700.000 Turcs, dont l'origine remonte à l'empire ottoman.

Ankara frappe avec insistance à la porte de l'UE depuis des décennies et se dit "fatiguée" d'attendre, mais les relations se sont fortement dégradées, en particulier depuis le coup d'Etat manqué de juillet 2016 en Turquie.

De son côté, M. Juncker a répété que la Turquie s'éloignait d'elle-même "à grand pas" de l'Europe avec la répression qui a suivi le putsch avorté.

"Nous verrons quels seront les progrès, mais il n'y aura aucun progrès tant qu'il y aura des journalistes dans les prisons turques", a-t-il asséné.

"Nous pensons que la Turquie est un important partenaire de l'Europe sur de nombreux sujets comme les réfugiés, le terrorisme, l'économie, l'énergie", a de son côté plaidé la ministre des Affaires étrangères Ekaterina Zaharieva devant des journalistes, un peu plus tôt dans la journée.

"Nous devons améliorer les relations avec (les Turcs) sans dissimuler les problèmes", a-t-elle dit, en évoquant l'Etat de droit et le système judiciaire. "Il est préférable de discuter avec honnêteté de la relation que nous devons avoir avec eux, parce que c'est la seconde plus grande armée de l'Otan".

Lors de la récente visite du président turc Recep Tayyip Erdogan à Paris, son homologue français Emmanuel Macron lui a proposé un "partenariat" avec l'UE "à défaut d'une adhésion" afin de préserver "l'ancrage" de la Turquie en Europe.

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