Un député LR veut subordonner la naturalisation à l'ajout d'un prénom français

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Par AFP - Paris
Publié le 16 novembre 2018 - 12:04
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Le député LR du Vaucluse Julien Aubert le 3 avril 2018 à l'Assemblée Nationale
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Le député LR du Vaucluse Julien Aubert le 3 avril 2018 à l'Assemblée Nationale
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Le député LR du Vaucluse Julien Aubert propose que les candidats à la nationalité française ajoutent à leur identité un prénom "adapté à la culture nationale", et d'élargir l'interdiction du port du voile.

Dans un livret de 18 propositions sur l'islam publié vendredi, le député part du principe que "la distinction usuelle entre islam et islamisme (...) ne correspond à aucune réalité religieuse établie" et assume "une préférence" pour "la culture française d'origine judéo-chrétienne et gréco-latine".

Le volet "culturel et civilisationnel" de l'islam "pose plus de problèmes à la culture nationale" que le volet strictement religieux, estime l'élu, qui "assume défendre une position en faveur de l'assimilation républicaine", opposée "à une conception multiculturaliste".

Pour les prétendants à la nationalité française, Julien Aubert suggère de leur "imposer (...) de choisir un de leurs prénoms parmi ceux issus des différents calendriers français, et ceux des personnages connus de l'histoire nationale", qui soit "plus adapté à la culture nationale". Il s'agit d'une "incitation" à utiliser le prénom français, a précisé à l'AFP M. Aubert.

Fin septembre, le polémiste Eric Zemmour avait suscité une vive polémique lors d'une altercation avec la chroniqueuse Hapsatou Sy au sujet de son prénom, qui est, aux yeux de M. Zemmour, une "insulte à la France".

Le député Rassemblement national (RN, ex-FN) Louis Aliot considère lui aussi qu'"on s'intègre mieux en adoptant un prénom de son pays d'accueil".

À propos du voile, Julien Aubert considère que "la co-existence de micro-nations sur un même territoire ne peut que conduire à l'affrontement" et prône de ce fait son interdiction dans tous les établissements publics, y compris les universités et les entreprises publiques. Mais il l'autorise dans la rue à condition qu'il y ait possibilité "d'enjoindre à quelqu'un de l'ôter".

Citant une étude jordanienne, le député s'interroge sur le port du voile par les mineures, qui pourrait "avoir une impact sur (leur) développement physique", avec "une carence en vitamine D" et "une perte de cheveux en cas de port prolongé".

Interrogé sur ces propositions par Sud Radio, le porte-parole et secrétaire général délégué des Républicains, Geoffroy Didier, a souhaité les étudier "de plus près". "Ma conviction c'est que chacun est libre de prénommer son enfant comme il le souhaite". Concernant le voile, il a estimé qu'il n'y avait "pas de débat interdit".

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