Viols en forêt de Sénart : l'accusé clame son innocence à quelques heures du verdict

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Par AFP - Évry
Publié le 08 octobre 2020 - 13:01
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Croquis d'audience réalisé le 15 septembre 2020 montrant Aïssa Z. comparaissant devant la cour d'assises de l'Essonne à Evry
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© Benoit PEYRUCQ / AFP/Archives
Croquis d'audience réalisé le 15 septembre 2020 montrant Aïssa Z. comparaissant devant la cour d'assises de l'Essonne à Evry
© Benoit PEYRUCQ / AFP/Archives

L'homme accusé de viols en série en forêt de Sénart a continué à clamer son innocence devant la cour d'assises d'Evry, alors qu'il était invité à s'exprimer une dernière fois, quelques heures avant le verdict attendu en fin de journée jeudi.

"Je comprends la douleur des victimes mais je ne suis pas la personne qui a commis ces atrocités", a affirmé Aïssa Z., père de famille de 45 ans soupçonné d'avoir commis 34 faits de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles aggravées sur les chemins de la forêt de Sénart, située à 25 km au sud-est de Paris.

L'avocat général Marc Mulet a requis mercredi vingt ans de prison contre Aïssa Z., arguant que "face à l'ADN, il y a très peu de possibilités de s'en sortir".

Depuis plus de trois semaines, la cour d'assises de l'Essonne se penche sur cette affaire qui a semé l'effroi entre 1995 et 2000, alors qu'un violeur en série assaillait violemment promeneuses et joggeuses leur faisant subir fellations, masturbations ou pénétrations vaginales.

Tout au long de l'enquête qui a piétiné durant près de 20 ans, des traces ADN ont été retrouvées sur 16 des victimes et ont permis de confondre finalement Aïssa Z., ancien chauffeur de bus domicilié à Corbeil-Essonnes au moment des faits.

La défense a plaidé l'acquittement et appelé les jurés à une vigilance accrue face à "cette preuve (...) qu'on délègue à un expert".

Depuis les demi-aveux lors de son arrestation en 2015, vite contestés, Aïssa Z. réfute catégoriquement être l'homme qui a agressé plus d'une trentaine de femmes, toujours coiffé d'un casque intégral à visière fumée.

"Je suis innocent, victime d'une erreur judiciaire", a-t-il répété jeudi devant la cour, estimant qu'il y a "des choses invraisemblables dans ce dossier" et remettant en cause les expertises génétiques. "Le Dr Pascal (qui a mené ces analyses) a commis une erreur, je ne sais pas où", a-t-il avancé.

Le verdict est attendu dans la soirée.

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