Limitation de vitesse abaissée à 80km/h : trois tronçons concernés par l'expérimentation
Ce n'est pas la seule mesure qui devrait être annoncée ce lundi, mais c'est l'une de celles qui fait le plus parler. Bernard Cazeneuve doit rendre public ce lundi, à l'issu d'une séance plénière du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), les trois tronçons de routes choisis pour expérimenter l'abaissement des limitations de vitesse de 90 à 80km/h. Il pourrait s'agir d'un premier pas vers une généralisation à toutes les voies à double sens et dépourvues de séparateur médian.
Si les tronçons en question font l'objet de toutes les conjonctures ce lundi, la mesure en-elle-même fait beaucoup parler. Face à la grogne des associations d'automobilistes, le ministre de l'Intérieur a ainsi fait le choix d'une expérimentation très limitée, tant en termes géographiques que kilométriques (les secteurs concernés dépassant à peine quelques dizaines de kilomètres). Un compromis que dénoncent un certain nombre d'acteurs de la sécurité routière.
"Le ministre a tellement peur d’être impopulaire qu’il va prouver sur une microdistance une thèse qui a déjà été validée dans tous les pays du monde, à savoir que la baisse de 1 % de la vitesse moyenne entraîne une baisse de 4 % du nombre des accidents mortels", a ainsi réagi la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon.
Réfutant l'argument, l'entourage du ministre vante plutôt les vertus pédagogiques de cette expérimentation, qui doit permettre de faire la preuve concrète de l'efficacité de cet abaissement des limitations de vitesse. Bernard Cazeneuve a également confirmé ce lundi matin sur RTL que, si elle était fructueuse, la mesure pourrait être étendue à l'ensemble des voies à double sens et dépourvues de séparateur médian où se produisent aujourd'hui 57% des accidents mortels. Selon les experts, de 350 à 400 décès pourraient ainsi être évités chaque année.
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