Un avion de combat marocain F-16 "porté disparu" au Yémen

L’armée marocaine affirme ce lundi avoir perdu, dimanche 10 mai, un avion de combat F-16 qui participait aux frappes de la coalition contre les rebelles houthis au Yémen. Le sort du pilote de l'appareil est incertain.

Depuis la création d'une coalition de pays sunnites par l'Arabie saoudite en mars 2015 pour lutter contre l'insurrection des Houthis chiites, le Yémen est le théâtre de rudes affrontements et d'intenses bombardement. Ce lundi, les Forces armées royales du maroc (FAR) qui ont rejoint la coalition ont annoncé qu'un de leurs appareils de combat F-16 été "officiellement porté disparu".

"Un avion F-16 faisant partie de l’escadrille des FAR mise à la disposition de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite pour la restauration de la légitimité au Yémen est porté disparu depuis ce dimanche à 18h locales", a-t-on appris. Des opérations ont été lancées pour déterminer sa localisation exacte et tenter de retrouver le pilote de l'appareil dont le sort reste incertain.

Selon les médias marocains cités par RFI, six appareils de l’Aviation marocaine, avions de fabrication américaine, participent aux opérations militaires de la coalition sunnite contre les rebelles Houthis au Yémen qui se sont apparé de la capitale, Sanaa en septembre 2014.

Les coalisés, d'obédience sunnite, craignent l'établissement d'un pouvoir chiite soutenu par l'Iran au Yémen à l'instar du Hezbollah au Liban ou du gouvernement chiite d'Irak. A cela s’ajoute la menace Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) dans le pays. Pour ajouter au chaos, l'Etat islamique a revendiqué sa première attaque au Yémen, qui a fait plus de 140 morts dans des mosquées à Sanaa.

Quelque 70.000 personnes, dont 28.000 enfants, fuient actuellement la région de Saada dans le nord-est du pays, selon un communiqué de 17 organisations humanitaires, qui appellent à un cessez-le-feu immédiat et durable. Plus de 1.400 personnes, dont de nombreux civils, ont été déjà tuées dans le conflit, et au moins ont été 300.000 déplacées, selon l’Organisation des Nations unies.