Tour de France : l'Anglais Chris Froome vainqueur pour la seconde fois
Pour la seconde fois, Chris Froome l’emporte. C’est quasiment sous la pluie que le Britannique de la Sky est arrivé ce dimanche soir sur les Champs Elysées (8e arr. de Paris) à l’occasion de la 21e et dernière étape de l’édition 2015 du Tour de France, démarré le 4 juillet dernier à Utrecht (Pays-Bas). Son principal adversaire le Colombien Nairo Quintana (Movistar) se place en seconde position, avec 1 minuntes et 12 petites secondes seulement de retard. L'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar) complète le podium à 5'25'' de l'Anglais. C'est l'Allemand André Greipel (Lotto) qui remporte pour sa part le sprint sur la plus belle avenue du monde, sa quatrième victorie d'étape cette année.
Pas de Français, donc, sur le podium cette année. Un regret, après l'excellente Grande Boucle des coureurs tricolores l’année dernière, où Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot s'étaient respectivement classés deuxième et troisième, mais pas tout à fait une surprise au vu des trois semaines de courses. Toutefois, si les premières étapes de plaine et les Pyrénées n’ont pas réussi à nos cyclistes, ces derniers ont su remonter en scelle pour se montrer à leur avantage dans les Alpes où Romain Bardet (AG2R), à Saint-Jean-de-Maurienne (18e étape), et Thibaut Pinot (FDJ), à l'Alpe d'Huez (20e étape), ont levé les bras sur la ligne d'arrivée, sans oublier le beau succès d'Alexis Vuillermoz (AG2R) au sommet de Mûr-de-Bretagne (8e étape). Les deux premiers finissentt aux 9e et 16e places du classement général et qu'il faut compléter avec le très bon Pierre Rolland (Europcar), qui s'est illustré dans la montagne et termine 10e et un petit nouveau sur le Tour, Warren Barguil (Giant-Alpecin), 14e. Enfin, Romain Bardet remporte également le titre du "super-combatif" de la compétition, c'est à dire le coureur ayant montré le plus de combatitivité tout au long des 3.360 kilomètres de l'épreuve. Le bilan n’est donc finalement pas si terrible. Loin de là.
Quant à la seconde victoire de Froome, qui avait déjà remporté la compétition en 2013, ce n’est une surprise pour personne. Nairo Quintana estimait ainsi ce dimanche qu'il avait perdu depuis longtemps. "J’ai perdu le Tour en Hollande", a-t-il dit au journal L’Equipe. "L’équipe avait été décimée par une chute et nous nous sommes retrouvés exposés au vent". "Quand je regarde le classement, je pense à tous les moments où j’ai gagné un peu de temps, dans les bordures ou au Mur de Huy (3e étape, NDLR), et je remercie mon équipe. J’ai retenu la leçon de l’an dernier: toujours rester placé au bon moment, au bon endroit". Peut-être, mais on aurait aimé voir le meilleur jeune de cette édition 2015 et, surtout, seul coureur ayant semblé à même de rivaliser avec Christopher Froome attaquer un peu plus. Comme dans l'ascension de La Toussuire (19e étape), où il a repris 30 secondes en cinq petits kilomètres à l'Anglais...
Chris Froome n’a ainsi vraiment "largué" tous ses adversaires qu’une seule fois, lors de la première arrivée dans les Pyrénées, la montée sèche de La Pierre-Saint-Martin (10e étape). Ce jour-là, intouchable, il a assomé le Tour de son coup de pédale si caractéristique. Une performance incroyable qui a réveillé les soupçons de dopage, ce dont l'athlète s'est défendu expliquant qu’il avait tout prévu depuis le départ d’Utrecht.
"J’avais même choisi l’endroit où j’allais attaquer trois semaines avant le départ, quand j’étais en reconnaissance. Nairo (Quintana, NLDR) voulait attaquer dans les Alpes, moi, je voulais attaquer dès les Pyrénées et puis tenir ensuite", a-t-il en effet raconté samedi 25. "Le profil était parfait: 10 km à 10% de pente, cela allait mettre tout le monde à la limite, puis quatre kilomètres plus roulants. Je voulais attaquer un kilomètre avant le replat puis me mettre en mode contre-la-montre. Je savais que je pourrais faire des écarts face à un pur grimpeur". Une stratégie qui s’est donc révélée payante.
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