Ariège : 15 confinés volontaires sortent de la grotte après 40 jours "hors du temps"

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Par AFP - Tarascon-sur-Ariège
Publié le 24 avril 2021 - 13:29
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Les volontaires, qui s'étaient confinés dans une grotte pendant 40 jours, retrouvent la lumière du jour, le 24 avril 2021 à Ussat-les-Bains, en Ariège
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© Fred SCHEIBER / AFP
Les volontaires, qui s'étaient confinés dans une grotte pendant 40 jours, retrouvent la lumière du jour, le 24 avril 2021 à Ussat-les-Bains, en Ariège
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Après 40 jours "hors du temps", sept femmes et huit hommes de 27 à 50 ans ont quitté samedi la grotte des Pyrénées dans laquelle ils s'étaient volontairement confinés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Eblouis par le soleil, les membres de l'expédition ont retrouvé la lumière du jour vers 10H30, visages un peu pâles mais visiblement en forme.

Sans montre, téléphone ni lumière naturelle, les 14 volontaires, avec à leur tête l'explorateur franco-suisse Christian Clot, ont dû s'habituer aux 12 degrés et 95 % d'humidité de la grotte de Lombrives, en Ariège, générer leur propre électricité par un système de pédalo et puiser l'eau à 45 mètres de profondeur.

Selon l'explorateur, fondateur du Human Adaptation Institute, cette expérience appelée "Deep Time" vise à étudier nos capacités d'adaptation à la perte de repères spatio-temporels, une question soulevée notamment avec la crise sanitaire.

Bien que des chercheurs y soient associés, la démarche est accueillie avec scepticisme par d'autres scientifiques qui soulignent l'absence d'un cadre suffisamment "rigoureux".

Etienne Koechlin, directeur du laboratoire de neurosciences cognitives à l'Ecole normale supérieure (ENS), qui participe aux recherches de "Deep Time", défend son caractère "novateur".

Ainsi, des données sur le cerveau et sur les capacités cognitives des participants recueillies avant l'entrée dans la grotte seront comparées à celles recueillies à la sortie afin notamment d'étudier les changements du système nerveux liés à cet environnement exceptionnel.

A l'instar d'autres chercheurs, Pierre-Marie Lledo, directeur du laboratoire Gènes, Synapses et Cognition (CNRS) et de l'unité "Perception et Mémoire" à l’Institut Pasteur, pointe l'absence d'un "groupe contrôle" permettant de comparer les résultats des gens enfermés à ceux d'autres restés à l'extérieur, ce qui empêche de valider scientifiquement les résultats.

A leur sortie, les 15 participants à l'opération "Deep Time" ont retrouvé leurs proches, avant une conférence de presse prévue à 12H00 et un échange sur leur expérience avec des journalistes dans la foulée.

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