Tour de France : que la bataille commence !

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Par Damien GAUDISSART - Brest (AFP)
Publié le 26 juin 2021 - 07:08
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Qui succédera à Tadej Pogacar? Le peloton s'élance samedi à la mi-journée de Brest pour la 108e édition du Tour de France, riche en incertitudes sportives mais plus apaisée qu'en 2020 sur le plan sanitaire.

Avec un taux d'incidence mesuré vendredi à 15,6 cas pour 100.000 habitants, le Covid-19 semble peu circuler en Bretagne à l'heure actuelle.

Le masque n'est d'ailleurs pas obligatoire sur le bord du parcours, mais il reste recommandé et un passe sanitaire est exigé des spectateurs souhaitant accéder aux zones de départ et d'arrivée des quatre premières étapes.

"Ça fait du bien de revoir du monde", savoure David Gaudu (Groupama-FDJ), natif du département de départ. "Ça nous fait très plaisir de retrouver un brin de normalité dans la vie et sur le Tour", complète le grimpeur Pierre Rolland (BB Hotels).

Si les masques étaient encore de rigueur jeudi, ils ne devraient pas tarder à tomber dans le peloton, engagé dans une aventure de 3.400 km jusqu'aux Champs-Elysées.

- Départ "super difficile" -

Les deux premières étapes, qui serpenteront successivement dans le Finistère et dans les Côtes d'Armor, proposent de nombreuses ascensions courtes et raides. Gare aux secondes perdues, d'autant que la course au maillot jaune est particulièrement indécise cette année.

"Le départ du Tour est super difficile", juge Primoz Roglic (Jumbo), le porteur du maillot jaune détrôné par Pogacar à la veille de l'arrivée à Paris en 2020.

Longue de près de 200 kilomètres, truffée d'ascensions courtes et raides, l'étape inaugurale entre Brest et Landerneau a des airs de classique. L'explosivité sera tout aussi précieuse le lendemain à Mûr-de-Bretagne.

Et qui dit punch dit Julian Alaphilippe (Deceuninck), Wout van Aert (Jumbo) ou encore Mathieu van der Poel (Alpecin). Le champion du monde a reçu une ovation à la présentation des équipes et le Néerlandais se sait attendu pour son premier Tour au pays de son grand-père Raymond Poulidor.

"On me voit un peu comme un Français quand je cours ici, grâce à la popularité de mon papy", affirme 'VDP'.

Candidats à la victoire finale, Roglic et Pogacar peuvent aussi frapper d'emblée.

'Rog et Pog' ont choisi deux approches opposées: le premier s'est concentré sur l'entraînement depuis la fin des classiques de printemps en avril, tandis que le second a préféré reprendre la compétition au début du mois.

Mais les 21 étapes ne se résumeront pas à un match retour entre les deux grimpeurs puisque l'équipe britannique Ineos, lauréate de sept des neuf dernières éditions, s'aligne avec quatre atouts: l'ancien vainqueur gallois Geraint Thomas (2018), l'Equatorien Richard Carapaz, le Britannique Tao Geoghegan Hart et l'Australien Richie Porte.

"Avoir quatre hommes forts est formidable, ça nous laisse des cartes à jouer plus tard dans la course", soutient Thomas.

- L'inconnue Alaphilippe -

Reste l'inconnue Julian Alaphilippe: le champion du monde, porteur du maillot jaune pendant quatorze jours en 2019, a jugé cette performance "difficile à reproduire".

Mais au vu du parcours, moins montagneux que lors des dernières éditions, de son niveau en contre-la-montre et de son choix de ne pas s'aligner aux Jeux olympiques (23 juillet-8 août), l'hypothèse de le voir arriver en jaune à Paris est devenue un peu moins inenvisageable.

"Je pense que Julian fait partie des favoris pour la première étape", s'avance Jérôme Pineau, le manager de l'équipe bretonne BB Hotels. "Jusqu'où il peut aller, je ne sais pas. Il n'a pas forcément la meilleure équipe en montagne". Et Pineau doute qu'Alaphilippe puisse renoncer à son naturel offensif pour protéger un éventuel maillot jaune.

En conséquence, estime-t-il, "le favori du Tour c'est Thomas. Le parcours est tracé pour lui, il a une équipe forte, le parcours ressemble à celui sur lequel il s'est imposé".

"Pogacar est la référence en ce moment", rétorque Richie Porte.

"C'est surtout UAE qui aura le contrôle de la course", abonde Merijn Zeeman, directeur sportif de Jumbo.

Après les spéculations, place à l'action en pays breton!

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