Les Philippines notifient officiellement leur retrait de la CPI
Les Philippines ont officiellement notifié les Nations Unies de leur décision de se retirer de la Cour pénale internationale, qui se penche actuellement sur la politique meurtrière du président Rodrigo Duterte contre la drogue.
Cette notification officielle, annoncée par le gouvernement philippin, intervient deux jours après l'annonce par le président Duterte que son pays allait quitter cette Cour.
Par une lettre aux Nations unies, qui avaient supervisé la mise en place de la CPI en 2002, les Philippines retirent leur ratification du traité fondant la Cour, l'accusant de "politiser les droits de l'Homme et de les utiliser comme une arme".
La CPI a lancé le mois dernier une enquête sur la violence utilisée par les forces de l'ordre dans la guerre contre la criminalité lancée par le président Duterte après son élection en 2016, que certains voient comme un crime contre l'humanité.
La police reconnaît avoir tué près de 4.000 trafiquants et usagers de drogue, mais les défenseurs des droits de l'homme affirment qu'il faut en fait multiplier par trois ces chiffres pour obtenir le bilan réel des morts.
Vendredi, un haut responsable de la CPI, O-Gon Kwon, a estimé que ce retrait risquait de nuire aux efforts internationaux pour mettre fin à l'impunité des gouvernants en cas de crimes graves.
"Pour rester efficace, la CPI a besoin du soutien fort de la communauté internationale", a-t-il déclaré.
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